Dysthyroïdies sous immunothérapie anti-PD1 : facteurs prédictifs de survenue - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
L’immunothérapie par anticorps anti-PD1 pour le traitement des cancers s’accompagne souvent d’effets secondaires thyroïdiens. L’objectif de cette étude était de déterminer leur fréquence et d’identifier les facteurs favorisant leur survenue, en particulier le type de cancer ou la molécule utilisée.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique des patients traités par anti-PD1 pour un mélanome métastatique ou un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) entre juillet 2014 et février 2018. Les caractéristiques des patients (âge, sexe, poids, taille, indice de masse corporelle [IMC], type de cancer, antécédents de dysthyroïdie), la molécule et la dose administrée, les bilans thyroïdiens (TSH, T3, T4) et le nombre d’injections de produit de contraste iodé (PCI) ont été colligés. Les dysthyroïdies sous anti-PD1 ont été différenciées des modifications de TSH par surcharge iodée. Les comparaisons ont été faites par analyse de régression logistique.
Résultats |
Cent quatre-vingt-seize patients ont été traités par anti-PD1 et 52 ont été exclus de l’étude (34 pour antécédents de dysthyroïdies et 18 par manque de données). Parmi les patients avec un mélanome (n=80), 43 étaient traités par nivolumab et 37 par pembrolizumab. Les patients avec un cancer du poumon (n=64) étaient plus souvent traités par nivolumab (n=52) que par pembrolizumab (n=12). Quatorze des 144 patients (9,7 %), développaient une dysthyroïdie : 6 thyroïdites, 3 hypothyroïdies isolées, 5 hyperthyroïdies isolées. La moyenne de survenue était de 42jours (après 2 cures). Les dysthyroïdies étaient plus fréquentes chez les patients traités pour un mélanome que pour un CBNPC (85,7 % vs 14,3 %, p=0,0168). Les perturbations survenaient dans 57,1 % des cas sous pembrolizumab (p=0,0547). L’injection de PCI n’influençait pas la survenue des dysthyroïdies sous anti-PD1. Les patients ayant présenté une dysthyroïdie avaient un IMC significativement plus élevé que les patients sans dysthyroïdie (28,3 vs 25,05 ; p=0,02). En analyse multivariée, seule l’indication thérapeutique était associée aux dysthyroïdies anti-PD1, à la limite de la significativité (p=0,07).
Discussion |
Notre étude confirme la fréquence élevée des dysthyroïdies sous anti-PD1 (9,7 %). Elles semblent plus souvent être observées chez les patients traités pour un mélanome. L’IMC du patient au début de la prise en charge et la molécule utilisée pourraient être des éléments influençant leur survenue.
Conclusion |
Les dysthyroïdies sous anti-PD1 sont observées quel que soit le type de tumeur traitée. Leur survenue plus fréquente en cas de mélanome doit être confirmée par une étude prospective incluant un plus grand nombre de patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticorps anti-PD1, Dysthyroïdie, Mélanome
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S312-S313 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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