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Validation de l’immunofluorescence indirecte en mosaïque versus technique de référence IFI et Elisa dans les maladies bulleuses auto-immunes - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.009 
L. Nespoulous , D. Audevard, S. Assikar, M. Drouet-Martin, C. Bédane
 Dermatologie, CNR MALIBUL, CHRU Limoges, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’immunofluorescence indirecte (IFI) permet de mieux typer la dermatose bulleuse auto-immune (DBAI). L’étude décrit une technique d’IFI en mosaïque.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une IFI sur mosaïque de six substrats (BIOCHIP Mosaïcs™) : œsophage de primate, peau humaine traitée par une solution de NaCl, cellules exprimant les desmogléines 1 et 3, la BP230 et la BP180. Chaque substrat est dans une biopuce pour une analyse simultanée. Elle consiste à mettre en contact le sérum des patients avec les substrats. Si une réaction positive est obtenue, les autoanticorps de classes IgA, IgG et IgM présents se fixent au déterminant antigénique de la protéine visée et ensuite le complexe antigène–anticorps est révélé par un anticorps (IgG) marqué au fluorochrome, et est visualisé à l’aide d’un microscope à fluorescence conventionnel. Il s’agit d’une étude diagnostique monocentrique réalisée en 2015 avec des sérums de 2012 à 2015.

Résultats

Quatre-vingt sérums au total testés sur 67 patients (47 pemphigoïdes bulleuses [PB] et 2 pemphigoïdes cicatricielles, 16 pemphigus vulgaires, 9 pemphigus superficiels, 2 épidermolyses bulleuses acquises). Quatre témoins négatifs ont été utilisés. Chaque élément de la mosaïque est comparé avec la technique de référence (IFI sur peau humaines provenant de reliquats chirurgicaux avec peau splitée). Soixante-dix-neuf sérums ont été analysés, pour 40 sérums, il est réalisé une triple lecture et pour 39 une double lecture.

En utilisant l’IFI en mosaïque par rapport à la technique de référence, les sensibilités toutes maladies confondues de la desmogléine 1, desmogléine 3, BP180 NC16A étaient respectivement de : 100 %, 92 %, 85 %. L’antigène BP 230 était reconnu dans 59 % des PB. Pour tous les substrats sauf la peau séparée, la spécificité variait de 84 à 100 %. Pour la peau séparée, elle était de 60 %. Parmi les 40 sérums ayant eu une triple lecture pour 31 patients les résultats étaient identiques pour les 3 lecteurs (78 %). Parmi les 39 sérums ayant eu une double lecture pour 35 les résultats étaient identiques pour les deux lectures (90 %).

Discussion

Les résultats de notre étude sont en accord avec ceux rapportés dans les études retrouvées dans la littérature. L’IFI en mosaïque permet d’avoir un spectre antigénique complet disponible en une seule analyse (un seul test qui permet de différencier les principales DBAI) ; de différencier le pemphigus superficiel et vulgaire. Elle permet une interprétation simple sans spectrophotométrie, les résultats sont rapides en une journée. Elle est facilement reproductible.

Conclusion

L’IFI en mosaïque a une bonne spécificité et sensibilité pour le diagnostic des DBAI. C’est une méthode standardisée, plus rapide, pour faciliter le diagnostic de ces maladies. Cette technique s’inscrit dans le cadre de la certification des laboratoires dans la mesure ou l’utilisation de substrats humains ou animaux n’est plus autorisée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : BIOCHIP technologie, Dermatose bulleuse auto-immune, Immunofluorescence indirecte


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.009.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

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