La mortalité de l'endocardite à Corynebacterium diphtheriae non toxinogène est élevée (27 %). Une explication pourrait être la tolérance à l'amoxicilline. Le but de notre travail était d'évaluer le phénomène de tolérance in vivo, dans un modèle d'endocardite expérimentale du lapin. Deux souches de Corynebacterium diphtheriae non toxinogènes ont été comparées : l'une tolérante et l'autre non tolérante.

Chaque animal était randomisé vers les groupes suivants : aucun traitement, perfusion continue d'amoxicilline simulant 200 mg/kg/24 h chez l'homme et perfusion discontinue d'amoxicilline simulant 66 mg/kg/8 h chez l'homme. Les bactéries survivantes étaient dénombrées dans les végétations après un ou trois jours de traitement.

L'amoxicilline discontinue était plus efficace sur la souche non tolérante que sur la souche tolérante en 24 h. L'amoxicilline était plus efficace en perfusion continue qu'en perfusion discontinue sur la souche tolérante en 24 h.

The mortality of non-toxigenic Corynebacterium diphtheriae endocarditis is high (27%). One explanation could be tolerance to amoxicillin. The aim of this work was to evaluate in vivo the tolerance phenomenon, in a rabbit endocarditis experimental model. Two strains of non-toxigenic Corynebacterium diphtheriae were compared: a tolerant one and a non-tolerant one.

Each animal was randomly assigned to one of the following groups: no treatment, continuous infusion of amoxicillin simulating 200 mg/kg/24 h in humans, or fractionated infusion of amoxicillin simulating 66 mg/kg/8 h in humans. Surviving bacteria were counted in vegetations after one or three days of treatment.

The 24 h fractionated amoxicillin infusion was more efficacious on the non-tolerant strain than on the tolerant strain. On the tolerant strain, 24 h amoxicillin was more efficacious as a continuous infusion than as a fractionated one.