Risque augmenté de ré-hospitalisation chez les personnes atteintes de diabète de type 1 et de schizophrénie - 14/02/19
Résumé |
Introduction |
La morbidité et mortalité associées au diabète comme à la schizophrénie suggèrent que leur combinaison puisse générer de graves problèmes. L’objectif de l’étude était d’estimer le risque de ré-hospitalisation pour complications aiguës du diabète et tentative de suicide à trois ans chez des personnes atteintes de diabète et de schizophrénie.
Méthodes |
A partir des données nationales d’hospitalisation, l’étude en population s’est intéressée aux personnes âgées de 15 à 35 ans pour lesquelles une hospitalisation mentionnait un diabète de type 1, entre 2009 et 2012. Pour identifier les personnes atteintes de schizophrénie, un code correspondant a été recherché pendant ou dans les deux années précédant l’hospitalisation index. Le suivi épidémiologique concernait les hospitalisations pour complications aigues du diabète (hypoglycémie sévère, hyperglycémie, acidocétose, coma), tentative et suicide et mortalité hospitalière. Les variables d’ajustement correspondaient à l’âge, le genre et le score de Charlson. Une association entre hospitalisation pour tentative de suicide et complications aiguës du diabète a été explorée en considérant ces dernières comme variable dépendante du temps.
Résultats |
De 2009 à 2012, 45 655 personnes avaient une hospitalisation mentionnant un diabète de type 1. Pour 341 d’entre eux, une mention de schizophrénie a été retrouvée. A trois ans, les personnes atteintes de diabète et schizophrénie étaient significativement plus nombreuses à avoir été hospitalisées pour au moins une des complications aigues du diabète (20,8 % versus 11,8 %) ou tentative de suicide (10,6 % versus 1 %). Après ajustement, la présence d’une comorbidité schizophrénique augmentait le risque de complications aiguës du diabète (Hazard Ratio (HR)=2,13 [1,69–2,69]). Une hospitalisation pour tentative de suicide augmentait le risque d’hospitalisation pour complications du diabète (HR=3,46 [2,74–4,38]) après ajustement sur l’âge, le genre et la présence d’une schizophrénie.
Discussion/Conclusion |
La schizophrénie représente un facteur de morbidité et de mortalité notable chez les jeunes patients atteints de diabète ce qui rend nécessaire l’élaboration de programmes de soins adaptés, renforçant les liens entre les différents acteurs de soins.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diabète de type 1, Schizophrénie, PMSI, Complications du diabète, Tentative de suicide
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Vol 67 - N° S2
P. S88 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.