Les chutes chez la personne âgée sont fréquentes et sous-diagnostiquées. Leur origine est souvent multifactorielle.

Dépister les facteurs de risque de chutes chez le sujet âgé.

Étude prospective sur 6 mois, incluant tout sujet âgé>65 ans (patient ou accompagnant) transitant par le centre de consultations générales du CHU de Casablanca. Ont été consignés sur la fiche d’exploitation les antécédents, la consommation médicamenteuse et l’examen somatique. Les tests de chutes utilisés (timed up and go test, stop walking when talking test, appui unipodal, échelles d’acuité visuelle). De même qu’une évaluation neurologique, cognitive, nutritionnelle, et de qualité de vie.

Sur 86 patients, 48 % étaient des chuteurs dont 69 % à répétition. L’âge moyen était de 74,7 ans avec une prédominance féminine (1,4F/1H). La moyenne du nombre de chutes : 7,1/an. La chute survenait au cours de la marche (41,3 %) avec un recours aux urgences dans 10,2 % et des conséquences graves (fracture) dans 66 %. La poly-médication 90 %, troubles neuropsychiatriques 73,4 %, troubles locomoteurs 65,5 % et troubles sensoriels (visuels 65,5 %, auditifs 37,9 %) étaient les principaux facteurs de risque.

Les chutes étaient significativement corrélées à la consommation de psychotropes et hypotenseurs. Mais aussi à la pathologie vasculaire, aux troubles proprioceptifs des neuropathies périphériques ou de l’adaptation posturale dans les syndromes parkinsoniens, aux troubles de la marche dans l’hydrocéphalie à pression normale, à la baisse de l’acuité visuelle et au déclin cognitif.

Il faut dépister les sujets à risque de chutes, envisager une politique de prévention, et prendre en charge le syndrome de post-chute qui peut évoluer vers un état grabataire.