Étude des pratiques des médecins généralistes vis-à-vis des maladies vectorielles à tiques - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
La borréliose de Lyme est un sujet sur lequel l’état de connaissance des médecins est régulièrement remis en question. Au delà de la polémique sur les formes chroniques, nous avons voulu évaluer les connaissances des médecins généralistes dans une zone de forte endémie concernant des données consensuelles (prévention et diagnostic des érythèmes migrants [EM]).
Matériels et méthodes |
Enquête avec évaluation quantitative à l’aide d’un questionnaire numérique diffusé à l’ensemble des médecins généralistes d’une zone de forte endémie. Le questionnaire comportait des interrogations sur la conduite à tenir préventive en cas de piqûre de tique et sur le diagnostic de lésions cutanées avec vignettes cliniques et photographies d’érythèmes.
Résultats |
Le taux de participation a été de 12 % (229 médecins : 25 % exerçant en milieu rural et 39 % en milieu semi-rural). Parmi ces médecins 95 % faisaient plus de 5 consultations annuelles en rapport avec une piqûre de tique. Leur état de connaissance pour la prévention était satisfaisant puisque plus de 90 % d’entre eux recommandaient l’inspection du corps après chaque sortie, le retrait rapide de la tique par ablation mécanique puis désinfection et surveillance de la zone piquée et le port de vêtements couvrants. Seuls 55 % proposaient une inspection minutieuse pour rechercher une autre piqûre de tique. 10 % proposait la réalisation systématique d’une sérologie en cas de piqûre. Pour les vignettes cliniques, seuls 66 % des médecins ont fait le diagnostic d’EM avec la précision qu’il n’y avait pas eu de piqûre de tique, avec une lésion typique, mais 77 % ont fait le diagnostic d’EM alors qu’il y avait la précision sur la notion de piqûre de tique avec une lésion atypique. De même 30 % ont fait un diagnostic d’EM devant une dermatophytie cutanée chez un patient ayant des facteurs de risque de piqûre de tique. 23 % des médecins continuent de pratiquer une sérologie en cas d’EM.
Conclusion |
Cette enquête montre le bon état de connaissance des médecins généralistes en termes de prévention contre les piqûres de tiques. Par contre pour l’EM l’information concernant la notion de piqûre de tique semble déterminante pour le diagnostic, pour certains médecins alors que ce seul élément n’est pas suffisant ni pour confirmer ni pour infirmer l’EM. Une plus grande connaissance des éléments cliniques en particulier du caractère migrant et centrifuge serait nécessaire. L’exposition aux piqûres de tique semble influencer fortement l’attitude du médecin qui peuvent avoir tendance à surtraiter et à surdiagnostiquer un EM si notion de piqûre ou à sous diagnostiquer en l’absence de piqûre.
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Vol 49 - N° 4S
P. S38 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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