Prise en charge multidisciplinaire d’un cas d’anémie hémolytique d’aggravation inexpliquée - 16/07/19
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Résumé |
Introduction |
Le diagnostic étiologique des anémies hémolytiques est parfois multifactoriel et leur prise en charge en contexte transfusionnel gagne à être multidisciplinaire.
Description |
Au cours d’un myélome à IgG associé à une anémie de Biermer compliquée d’une hémolyse intramédullaire, une patiente de 68 ans est polytransfusée en concentrés de globules rouges et concentrés de plaquettes. Une hémolyse post-transfusionnelle est attribuée à une immunisation complexe anti-RH3, −FY1, −KEL3 et −KEL2. Un mois après leur mise en évidence, la patiente est admise en réanimation pour embolie pulmonaire bilatérale. L’anémie s’aggrave brutalement à 3g/dL d’Hb et persiste en dépit des transfusions respectant les allo-anticorps identifiés.
Méthode |
Pour améliorer la prise en charge, une revue pluridisciplinaire de cas (RPC) est organisée en urgence avec hématologues, néphrologues, biologistes et hémovigilants. L’ensemble des causes possibles d’hémolyse sont analysées. Plusieurs sites EFS, le CNRGS et la BNSPR sont sollicités pour assurer les besoins transfusionnels. Parmi les étiologies, une anémie hémolytique médicamenteuse, un déficit enzymatique ou encore un second allo-anticorps anti-érythrocytaire anti-public sont suspectés.
Résultats |
Le Bactrim® potentiellement incriminé est arrêté. L’anémie s’améliore. À posteriori, la recherche d’anticorps anti-érythrocytaire en présence de Bactrim® effectuée à l’EFS de Saint-Antoine s’avère positive.
Conclusion |
L’aggravation inexpliquée d’une anémie hémolytique en contexte transfusionnel peut avoir une étiologie non transfusionnelle. L’organisation d’une RPC permet de coordonner efficacement tous les acteurs dans ces cas compliqués.
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