Tolérance et adhérence au traitement de l’hépatite C - 27/03/08
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Tolérance et adhérence au traitement de l’hépatite C |
Objectifs. L’étude de la tolérance et de l’observance dans le traitement de l’hépatite virale chronique C fait l’objet de cette étude. Le traitement repose actuellement sur la bithérapie interféron pégylé alpha-2a ou alpha-2b + ribavirine qui permet un taux de réponse virologique soutenu allant de 54 à 61 % selon l’adhésion à la thérapeutique. Malgré le développement de ce traitement, les effets secondaires graves restent exceptionnels et le plus souvent liés à la décompensation d’une cirrhose évoluée passée inaperçue.
Observations. Dans une étude portant sur plus de 11 000 patients traités par interféron pour une hépatite chronique virale, la mortalité était de 0,04 %, la morbidité hépatique de 0,7 % et la morbidité non hépatique de 1,2 %. L’arrêt du traitement par bithérapie pour effets indésirables en relation avec celui-ci est observé dans environ 5 % des cas lorsque la durée du traitement est de 6 mois, de 13 à 16 % lorsque la durée est de 48 semaines. De plus, on observe une diminution des doses d’interféron pégylé dans 26 à 30 % des cas lorsque la durée est de 24 semaines et dans 33 à 36 % des cas lorsque la durée est de 48 semaines. La diminution d’un médicament porte plus volontiers sur l’interféron pégylé à 24 semaines, mais à 48 semaines les deux médicaments sont diminués de façon relativement identique. La posologie du traitement est diminuée pour anémie dans 9 à 13 % des cas et pour neutropénie dans 8 à 18 % des cas. Chez les malades ayant une cirrhose, la tolérance à l’association interféron pégylé + ribavirine semble identique, en l’absence d’insuffisance hépatocellulaire (score de Child Pugh A), à celle observée chez les malades non cirrhotiques. Dans les grands essais thérapeutiques, le nombre de patients avec cirrhose restait relativement faible, mais la diminution des doses de l’interféron pégylé était plus fréquente.
Conclusion. La tolérance et l’observance de la bithérapie interféron pégylé + ribavarine permettent d’obtenir les meilleures chances de succès.
Tolerance and adherence to treatment of hepatitis C |
Objectives. The study of tolerance and adherence to the treatment of chronic hepatitis C is the objective of this review. The treatment is now based on the combination of pegylated interferon alfa-2a or 2b and ribavirin which leads to a sustained virological response between 54 and 61% according to adherence to therapy.
Observations. Despite the development of therapy, adverse events remain very rare and often due to severity of liver disease. The mortality was 0.04%, hepatic morbidity 0.7% and non hepatic morbidity 1.2% in a study including more than 11,000 patients treated by interferon alone for chronic hepatitis C. Treatment was stopped for adverse events in 5% of cases with duration of treatment of 6 months; between 13 and 16% when the duration of treatment was 48 weeks. Indeed, it was usually necessary to decrease the dose of pegylated interferon in 26 to 30% of cases after 24 weeks treatment and in 33 to 36% of cases when the duration was 48 weeks. Pegylated interferon is more often decreased in dose at 24 weeks, but when the duration of therapy is 48 weeks, both drugs are decreased. The decrease of treatment for anaemia occurs in 9 to 13% of cases and for neutropenia in 8 to 18% of cases.
Comments. Overall, clinical and biochemical tolerability of different combinations seems very similar. Pseudo-influenza syndrome including fever, myalgia, and depression are significantly less frequent in patients treated by pegylated interferon and ribavirin than in those treated by a standard bi-therapy. Reaction at the site of injection, weight loss, nausea and alopecia are more often observed in patients treated by pegylated interferon alfa-2b and ribavirin than those treated by standard combination. Pruritus observed in about 22 to 29% of cases is due to bi-therapy, ribavirin responsible for cough occurred in 13 to 17% of cases and dyspnea in 23 to 26% of cases. In patients with cirrhosis, the tolerability seems very similar when patients have no hepatocellular insufficiency (Child Pugh score A). However it is very important to note that in the large clinical trials, the number of patients with cirrhosis remained very low but the decrease of dose of pegylated interferon was relatively frequent.
Mots clés : Interféron pégylé , ribavirine , hépatite chronique C , adhérence , effets indésirables
Keywords:
Pegylated interferon
,
ribavirin
,
chronic hepatitis C
,
adherence
,
adverse events
Plan
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Vol 9 - N° 4
P. 221-225 - décembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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