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Valeur pronostique de la testostéronémie lors de l’hormonothérapie intermittente du cancer de la prostate - 22/08/19

Prognostic value of testosterone during androgene deprivation therapy

Doi : 10.1016/j.purol.2019.06.002 
A. Vallat a, , P. Pillot b, C. Lebâcle c, J. Irani d
a CHU de Poitiers, centre hospitalier de Chatellerault, 2, rue de la Milétrie, 86000 Poitiers, France 
b MD, CHU de Poitiers, 86000 Poitiers, France 
c MD, hôpital universitaire du Kremlin Bicêtre, 94270 Paris, France 
d MD PhD, hôpital universitaire du Kremlin Bicêtre, 94270 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement du cancer de la prostate (CaP) par suppression androgénique intermittente a été proposé dans le but de diminuer les effets secondaires tout en gardant un contrôle carcinologique équivalent à un traitement continu. Par ailleurs, des études ont suggéré que le pronostic du CaP traité par suppression androgénique était corrélé à l’importance de l’effondrement de la testostéronémie. Le but de cette étude était d’évaluer l’association entre la valeur de la testostéronémie en fin de première phase hors traitement (phase « OFF ») et le délai avant l’apparition d’une résistance à la castration.

Matériel et méthodes

Nous avons analysé de manière rétrospective 69 dossiers de patients sous traitement hormonal intermittent (THI). Le passage en phase OFF était proposé aux patients après au moins six mois d’hormonothérapie par analogue de la LH RH et un PSA<4ng/mL. La résistance à la castration était définie selon les recommandations de l’AFU. Trois groupes de patients ont été distingués en fonction de la valeur de la testostéronémie (T) à la fin de la première phase OFF : T<0,5ng/mL, 0,5<T<3,4ng/mL et T>3,4ng/mL. Les survies sans résistance à la castration, sans métastase et globale ont été comparées entre les groupes ainsi que la fréquence des complications. L’impact de la durée initiale d’hormonothérapie continue sur l’apparition d’une résistance à la castration et sur les paramètres chronologiques du THI a également été étudié.

Résultats

La testostéronémie à la fin de la première et de la 2e phase OFF n’était pas associée aux délais avant l’apparition d’une résistance à la castration (p=0,5), la survenue de métastase (p=0,4) et le décès (p=0,3). Elle n’était pas associée à la fréquence des complications et des effets indésirables. La durée initiale d’hormonothérapie continue n’était pas associée à l’apparition d’une résistance à la castration (p=0,6) ni à la durée moyenne des phases OFF (p=0,5) et du traitement intermittent (p=0,8).

Conclusion

Cette étude n’a pas montré d’impact de la valeur de la testostéronémie en fin de phase OFF (avant reprise de la suppression androgénique) sur les survies globales, sans résistance à la castration et sans métastase. De même, cette valeur n’était pas associée à la fréquence des complications liées au cancer ou à la suppression androgénique. La durée initiale d’hormonothérapie continue n’était pas associée à l’apparition d’une résistance à la castration ni aux paramètres chronologiques du THI.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The concept of intermittent androgen deprivation therapy (IADT) for prostate cancer (PCa) was introduced in order to improve treatment tolerance with the same carcinological efficiency as continuous androgen deprivation therapy (CADT). Furthermore, studies have shown that PCa prognosis during CADT was correlated to the extent of testosterone collapse. The aim of this study was to assess the link between testosterone levels at the end of the first off-treatment phase and time to occurrence of castrate-resistant prostate cancer.

Methods

We retrospectively analyzed the files of 69 patients having undergone IADT. Intermittence was offered to the patients showing PSA<4ng/mL after at least six months of androgen deprivation therapy (ADT) using a LHRH analog. CRPC was defined according to the AFU oncological guidelines. Patients were sorted into three groups according to their testosterone levels at the end of the first off-treatment phase T<0.5ng/mL, 0.5<T<3.4ng/mL and T>3.4ng/mL. CRPC free-survival, metastasis-free survival and overall survival as well as adverse events frequency were compared between the groups. The impact of initial ADT duration on CRPC occurrence, mean off-treatment phase duration and IADT duration was also studied.

Results

Testosterone levels at the end of the first and second off-treatment phases were not linked to time to CRPC occurence (p=0.5), mestastasis occurence (p=0.4) or death (p=0.3). It was associated neither with adverse effects frequency (p=0.2) nor with cancer-related complications (p=0.6). Initial ADT duration was not linked to CRPC occurrence (p=0.6), mean off-treatment phase duration (p=0.5) or mean IADT duration (p=0.6).

Conclusion

This study did not show any link between testosterone levels at the end of the first off-treatment phase (before reintroducing ADT) and overall survival, metastasis-free survival and CRPC-free survival. Likewise, it was not associated with the frequency of adverse events or cancer-related complications. Initial ADT duration was not linked to CRPC occurrence or IADT chronological parameters.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hormonothérapie intermittente, Testostéronémie, Résistance à la castration

Keywords : Intermittent androgen deprivation therapy, Testosterone, Castrate-resistant prostate cancer


Plan


 Niveau de preuve : 4.


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Vol 29 - N° 10

P. 510-523 - septembre 2019 Retour au numéro
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