La pyélonéphrite xanthogranulomateuse diffuse et focale : principaux aspects et diagnostics différentiels en imagerie - 31/10/19
Résumé |
Objectifs |
La pyélonéphrite xanthogranulomateuse (PXG) représente une entité de pyélonéphrite chronique relativement rare. En l’absence de signes spécifiques, son diagnostic préopératoire reste difficile et la PXG pose des difficultés d’ordre diagnostic différentiel de tumeur rénale. L’objectif de ce travail est de décrire les principaux aspects scanographiques de la PXG dans ses différentes formes et d’en déduire les principales caractéristiques.
Méthodes |
On a réalisé une relecture des scanners de tous les cas de PXG confirmés histologiquement sur pièce opératoire durant la période étendue de 1998–2018. Parmi 88 patients inclus, 14 dossiers n’étaient pas exploitables et donc exclus de l’étude. Toutes les données scanographiques ont été recueillies et analysées.
Résultats |
On a distingué deux formes différentes de PXG : une forme diffuse (71 %) et une forme focale (29 %). Dans la forme diffuse, le diagnostic préopératoire (Tableau 1) était une pyonéphrose avec des cavités pyélocalicielles dilatées hypodenses et un parenchyme détruit dans 59 % des cas (Fig. 1). Le facteur favorisant était l’obstruction chronique des voies excrétrices d’origine lithiasique dans 88 % des cas. Une extension périrénale du processus infectieux était observée sous forme d’abcès périrénal ou du psoas (21 %). Les complications fistuleuses étaient observées dans 5 cas (4 fistules rénocutanées et une rénocolique). Dans la forme focale, le diagnostic préopératoire était une tumeur rénale dans 7 cas et un abcès du rein dans 6 cas. L’aspect scanographique était une masse hypodense isolée (4 cas) (Fig. 2), une masse solido-kystique (3 cas) ou une ectasie calicielle segmentaire (4 cas).
Conclusion |
Le diagnostic préopératoire de la PXG reste difficile. Sa forme focale pseudo-tumorale est souvent confondue avec le cancer du rein. L’association de syndrome biologique inflammatoire, à des images scanographiques d’inflammation péri-lésionnelle sur un rein lithiasique dilaté, doit nous inciter à évoquer le diagnostic et proposer une biopsie pouvant confirmer le diagnostic et éviter éventuellement une chirurgie délabrante et inutile.
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Vol 29 - N° 13
P. 765 - novembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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