Répartition des formes phénotypiques de la dermatite atopique chez l’adulte: premiers résultats de l’étude DAPHNE - 20/11/19
et
Resoeczema
Résumé |
Introduction |
La dermatite atopique (DA) est une dermatose inflammatoire chronique fréquente évoluant par poussées. Chez l’enfant, sa prévalence est de 10 à 25 %. En France, selon l’étude Objectifs Peau [SFD 2017] 2,5 millions de français de 15 ans et plus seraient atteints d’une DA [4,65 %]. Chez l’adulte, l’aspect clinique peut être trompeur avec des présentations variables telles que forme nummulaire, prurigo, forme tête et cou, dyshidrose. La fréquence de ces formes cliniques est mal connue.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude en vie réelle, dont l’objectif est de décrire la répartition des formes phénotypiques de DA de l’adulte. Les patients étaient inclus consécutivement à l’issue d’une consultation par un dermatologue. Les données démographiques et cliniques étaient recueillies par l’investigateur.
Résultats |
Nous présentons les résultats préliminaires à mi-parcours des inclusions. 30 dermatologues (hospitaliers et libéraux) français avaient inclus 506 patients [soit 50 % de l’objectif]. Un total de 465 patients ont été analysés (Annexe A). Le sex-ratio est légèrement en faveur des femmes [51,8 %]. Une évolution biphasique (début dans l’enfance puis rémission complète puis réapparition à l’âge adulte) était rapportée chez 32,6 % des femmes et 30 % des hommes. L’absence de forme clinique particulière était rapportée par le dermatologue pour 40 % des individus [42,8 % chez les hommes vs 41,5 chez les femmes, p<0,001]. La forme clinique “tête et cou” (exclusivement ou presque exclusivement), était la forme la plus fréquemment rapportée (24 %) puis “eczéma chronique des mains” (19,3 %), eczéma nummulaire (9,1 %), érythrodermie (6,8 %), prurigo (4,3 %), dyshidrose (3,7 %) et eczéma craquelé. Enfin 40 % des sujets avaient une forme de DA “classique”. La hiérarchie des proportions des différentes formes cliniques était la même dans les 2 sexes même si les prévalences montraient des différences de distribution.
Discussion |
Les premiers résultats de l’étude DAPHNE illustrent l’hétérogénéité clinique de la DA de l’adulte. En effet seuls 40 % des sujets sont atteints d’une DA “classique” sans forme clinique particulière identifiée. Soixante pour cent des sujets sont porteurs d’une forme particulière : forme tête et cou et eczéma des mains majoritaires. Contrairement aux données précédentes de la littérature mettant en évidence une évolution biphasique chez 12 % des malades, nous rapportons cette évolution chez 30 % des sujets. Les formes d’apparition tardive semblent moins fréquentes que dans la littérature (20 à 30 % versus 20 à 40 %). Ces premiers éléments sont à confirmer sur un plus grand nombre de patients.
Conclusion |
Il s’agit de la première étude en vie réelle de la répartition des phénotypes de la dermatite atopique de l’adulte en France.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatite atopique, Eczéma des mains, Épidémiologie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.112. |
Vol 146 - N° 12S
P. A105-A106 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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