Dysfonction érectile et bronchopneumopathie chronique obstructive - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
La dysfonction érectile est fréquente au cours de la BPCO et s’associe à une altération de la qualité de vie. L’objectif de notre étude était d’étudier la prévalence de la dysfonction érectile dans une population de patients ayant une BPCO et sa relation avec la fonction respiratoire et la qualité de vie.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale qui était réalisée au service de pneumologie du CHU La Rabta entre septembre 2017 et décembre 2018 ayant inclus 40 patients atteints d’une BPCO confirmée et à l’état stable. Les patients ayant une insuffisance rénale ou cardiaque, un diabète au stade de complications dégénératives, une dysthyroïdie, un cancer évolutif ou une maladie auto-immune ont été éliminés. Afin d’évaluer la fonction respiratoire, des gaz du sang, une pléthysmographie corporelle et un test de marche de six minutes ont été réalisés. La dysfonction érectile était mesurée par l’auto-questionnaire International Index of Erectile Function (IIEF-15) validé en langue arabe. La qualité de vie était évaluée par l’auto-questionnaire COPD Assessment Test (CAT). Un trouble de la fonction érectile était défini par un IIEF-15<21/25.
Résultats |
La moyenne d’âge de la population était de 62,91±9,19 ans. La BPCO était classée GOLD A, B, C ou D respectivement dans 62,5 %, 28,1, 6,3 % et 3,1 % des cas. Un trouble de la fonction sexuelle a été retrouvé chez 62,5 % des patients. La prévalence d’un trouble de la fonction érectile était de 53,1 %, un trouble de la fonction orgasmique (34,4 %), un trouble du désir sexuel (25 %) un trouble de la satisfaction sexuelle (37,5 %) ou une satisfaction sexuelle globale insuffisante (21,9 %). Les patients ayant un trouble de la fonction orgasmique étaient plus âgés (60,06 ans vs 68,36 ans ; p=0,013), les autres troubles n’étaient pas significativement corrélés à l’âge (p>0,05). La présence d’une dysfonction érectile était associée à une qualité de vie plus altérée (p=0,01). Cependant, elle n’était pas corrélée au stade de sévérité de la maladie ni au degré de l’obstruction bronchique (p>0,05).
Conclusion |
En concordance avec les données de la littérature nos résultats ont montré que la BPCO était associée à une altération de la fonction sexuelle qui est à l’origine d’une altération de la qualité de vie. D’où l’intérêt d’une prise en charge multidisciplinaire de la BPCO afin d’améliorer le pronostic de la maladie.
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Vol 12 - N° 1
P. 100-101 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.