Profil épidémiologique, étiologique et évolutif des pneumopathies infiltrantes diffuses à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Les pneumopathies infiltrantes diffuses représentent un groupe d’affections hétérogènes touchant de façon prédominante le tissu interstitiel pouvant aboutir au remplacement du tissu pulmonaire par de la fibrose. Leur prévalence reste élevée avec un taux d’hospitalisation important en Europe du Nord. En Afrique, leur prévalence reste encore sous-estimée avec des données parcellaires hospitalières. Les objectifs étaient de déterminer la prévalence hospitalière et d’étudier les aspects étiologiques et évolutifs des PID chez les patients suivis à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor.
Méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective au service de pneumologie de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor à partir de dossiers de patients admis dans le service du 1er janvier 2015 au 30 juin 2018.
Résultats |
Durant la période d’étude, 60 patients sur 780 étaient hospitalisés soit une prévalence de 7,7 %. Le sex-ratio était à 1,9 en faveur des hommes. La moyenne d’âge des patients était de 48,4 ans. La sérologie à VIH1 était positive chez 4 patients. L’intoxication tabagique était retrouvée chez 40 patients avec une moyenne de 25 PA. Une exposition à la fumée de bois et à l’utilisation des engrais chimiques était retrouvée chez les femmes. La radiographie du thorax objectivait un syndrome interstitiel chez 42 patients avec une localisation bilatérale dans 91,6 % des cas. Les images scannographies étaient dominées par des lésions de verre dépoli dans 55 % et des lésions en rayons de miel dans 36,6 % des cas. La localisation était diffuse dans 78,3 % des cas. La fibroscopie bronchique avec lavage broncho-alvéolaire et l’histologie des prélèvements biopsiques avaient permis de retrouver une tuberculose pulmonaire, une sarcoïdose et une fibrose pulmonaire idiopathique dans respectivement 40 %, 50 % et 53,3 % des cas. Une hypoxémie était retrouvée dans 64,7 % des cas. Le traitement des patients était en fonction des étiologies. Et 29 patients avaient bénéficié en plus d’une corticothérapie au long cours pendant plus de 3 mois. L’évolution était favorable sous traitement chez 47 patients (78,3 %) ; nous avions déploré 9 décès (15 %), dont la plupart au cours d’une détresse respiratoire aiguë et de cœur pulmonaire chronique.
Conclusion |
Ce groupe nosologique de maladies reste sous-estimé. Mais avec la présence de cliniciens et le développement des moyens d’explorations tels que l’imagerie thoracique, l’endoscopie bronchique et l’histologie, on assiste à un changement de la physionomie de ces maladies.
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Vol 12 - N° 1
P. 150-151 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.