RELAY : étude de phase 3 internationale en double aveugle et randomisée comparant l’erlotinib (ERL) associé au ramucirumab (RAM) ou à un placebo (PL) comme traitement de première ligne chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique avec une mutation du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFRm) - 05/01/20
, K. Nakagawa 2, E.B. Garon 3, T. Seto 4, M. Nishio 5, S. Ponce Aix 6, C.H. Chiu 7, K. Park 8, S. Novello 9, E. Nadal 10, F. Imamura 11, K. Yoh 12, J.Y. Shih 13, K. Hung Au 14, S. Enatsu 15, A.H. Zimmermann 16, B. Frimodt-Moller 17, C.M. Visseren Grul 18, M. Reck 19Résumé |
Introduction |
Le double blocage des voies de l’EGFR et du VEGFR dans le traitement du CBNPC EGFRm augmente l’efficacité antitumorale vs l’inhibition seule de l’EGFR. L’étude RELAY (NCT02411448) a évalué l’efficacité et la tolérance de l’ERL, un inhibiteur de tyrosine kinase anti-EGFR considéré comme un des standards de traitement, associé au RAM, un anticorps monoclonal IgG1 humain qui inhibe le VEGFR2, ou au PL comme traitement de première ligne (1L) du CBNPC métastatique EGFRm.
Méthodes |
Critères d’inclusions : patients atteints de CBNPC métastatique non traité présentant une délétion de l’exon 19 (del) ou une mutation exon L858R et sans métastase cérébrale. Les patients randomisés (1 :1) ont été traités par ERL (150mg/jour)+RAM (10mg/kg/2 sem.) ou par ERL+PL, et stratifiées selon le sexe, la région géographique (Asie de l’Est vs autre), le statut EGFRm (Ex19del vs mut L858R) et la méthode de test de l’EGFR (Therascreen®/Cobas® vs autre). Le critère principal était la survie sans progression (SSP) évaluée par les investigateurs. Les autres objectifs secondaires incluaient le taux de réponse objective (TRO), la durée de réponse (DdR), la SSP2, la SG, la tolérance et la détection de mutation T790M plasmatique (Guardant® NGS).
Résultats |
Au total 449 patients ont été randomisés. Les caractéristiques à l’inclusion étaient bien équilibrées entre les deux groupes de traitement : 77 % de patient d’origine asiatique, 63 % de femme, 54 % Ex19del. Le traitement par RAM+ERL a significativement prolongé la SSP, la DdR et la SSP2 (voir Tableau 1). Les EI reliés au traitement de grade>3 étaient plus fréquents avec le traitement par RAM (72 %) par rapport au PL (54 %), avec principalement une hypertension (24 % vs 5 %, pas de grade 4) ; avec 1 décès (hémothorax) relié au traitement dans le bras RAM et aucun dans le bras PL. Les taux d’EGFR T790M+ au moment de la progression seront également communiqués (Tableau 1).
Conclusion |
Le traitement de 1L par RAM+ERL est associé à un allongement de la SSP pour les patients atteints de CBNPC métastatique EGFRm. Le profil de tolérance est cohérent avec les profils de sécurité ayant été mis en évidence antérieurement pour le RAM et ERL.
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Vol 12 - N° 1
P. 198-199 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
