Rechallenge avec les inhibiteurs des points de contrôle immunitaires (ICPis) : issues cliniques dans une cohorte nationale française de patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Les ICPis ont profondément modifié l’algorithme thérapeutique du CBNPC au cours des dernières années. Malheureusement, la majorité des patients connaissent une progression de la maladie. Le rechallenge avec ICPi pourrait être une option attrayante, mais aucune donnée à l’appui de cette stratégie n’est disponible. Nous présentons les Résultats d’une cohorte de patients ayant reçu un rechallenge par ICPi.
Méthodes |
Nous avons recueilli rétrospectivement les données de 144 patients atteints de CBNPC avancé (diagnostic entre 2010–2018) parmi 26 centres français. Les patients ont reçu le rechallenge avec ICPi après au moins 12 semaines d’arrêt en raison d’une toxicité, progression ou décision clinique. La survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) ont été calculées à partir du début du premier ou de la deuxième ICPi jusqu’à la progression de la maladie (SSP1 ; SSP2) et le décès ou le dernier suivi (SG1 ; SG2) respectivement.
Résultats |
L’âge médian était de 63 ans, la plupart étaient des hommes (67 %), fumeurs (87 %), adénocarcinomes (62 %), au stade IV au moment du diagnostic (66 %). La plupart des patients ont reçu le premier ICPi en première/deuxième ligne (66 %) et le deuxième ICPi en troisième ligne ou plus tard (79 %). La meilleure réponse au cours du deuxième ICPi n’était pas corrélée à celle obtenue lors du premier (p=0,149). Les SSP1 et SSP2 médianes étaient de 13 et de 4,4 mois respectivement. La SSP2 était plus longue chez les patients ayant abandonné le premier ICPi pour une décision clinique (6,5 mois) ou toxicité (5,8 mois), comparativement à ceux qui ont arrêté pour une progression de la maladie (2,9 mois) (p=0,021), et chez ceux qui n’ont pas reçu une chimiothérapie entre les deux ICPis (5,8 mois) comparativement à ceux qui l’ont reçue (3,0 mois) (p=0,002). La SG1 médiane était de 3,3 ans sans différence selon la raison d’arrêt du premier ICP (p=0,266). La SG2 médiane était de 1,5 ans et était plus longue chez les patients ayant abandonné le premier ICPi pour toxicité (2,1 ans) comparativement à ceux qui ont arrêté pour progression de la maladie (1 an) ou pour décision clinique (1,5 ans) (p=0,031). Ni la SG1 ni la SG2 n’ont été affectés par les traitements reçus entre les deux ICPis (p=0,345 et p=0,117 respectivement).
Conclusion |
La reprise de l’ICPi pourrait être une option utile, principalement chez les patients qui arrêtent le premier ICPi pour toxicité ou sur décision clinique et chez ceux qui ont eu un intervalle libre entre les deux ICPi.
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Vol 12 - N° 1
P. 201 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.