Prévention des infections à papillomavirus humains (HPV) : accès des jeunes filles aux circuits de soins - 31/03/08
Denis Malvy [1],
Gilles Grangé [2],
Florian Lançon [3],
Abdelkader El Hasnaoui [3]
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Résumé |
Introduction |
L’infection sexuellement transmissible (IST) à papillomavirus humains (HPV) est l’IST la plus fréquente dans le monde, avec une incidence très élevée dans la classe d’âge 17–25 ans. C’est le principal facteur du cancer du col de l’utérus. Une vaccination systématique des jeunes filles permettrait de réduire significativement l’incidence de cette maladie et la mortalité qui y est liée.
Objectif |
L’un des objectifs de l’étude Enjeux, enquête conduite en population générale féminine, était d’identifier la place des jeunes filles dans le circuit de soins français afin de mieux apprécier les conditions dans lesquelles une vaccination anti-HPV efficace pourrait être implémentée.
Méthodes |
Le recueil des données était réalisé en face à face au moyen d’un questionnaire puis d’un autoquestionnaire ; 5 354 entretiens ont été réalisés auprès de femmes âgées de 18 à 70 ans. Trois cent vingt d’entre elles ont répondu à des questions concernant leur fille âgée de 11 à 14 ans, et 406 ont répondu à des questions concernant leur fille de 15 à 17 ans ; parmi ces dernières, 318 ont répondu à leur tour au questionnaire face à face et 294 ont complété l’autoquestionnaire.
Résultats |
Environ un tiers des jeunes filles de 15–17 ans avaient une activité sexuelle. Au sein de ce groupe, il a été constaté des conduites à risque concernant la contraception, en particulier une utilisation insuffisante des moyens de prévention (51 % seulement utilisaient le préservatif). Les données concernant le suivi médical des jeunes filles de 11 à 17 ans montraient que celles-ci étaient bien intégrées dans le circuit de soins et consultaient régulièrement. Le médecin généraliste était le plus consulté, suivi par le médecin scolaire. Les fréquences de consultation du médecin généraliste au cours des 12 derniers mois étaient similaires d’une tranche d’âge à l’autre, et dans plus de 50 % des cas il était consulté plus de 2 fois par an. Une raison de consultation fréquente chez le médecin généraliste était la vaccination ; les raisons gynécologiques étaient moins fréquentes.
Conclusion |
Les résultats de cette enquête ont montré le rôle pivot du médecin généraliste dans la prise en charge des jeunes filles de 11 à 17 ans.
Summary |
Introduction |
The human papillomavirus (HPV) is the most common cause of sexually transmitted infections worldwide, and its prevalence is highest among young women aged 17–25 years. It is the principal risk factor for cervical cancer. Systematic vaccination of adolescent girls should significantly reduce the incidence of this disease and its related mortality.
Aim |
One of the objectives of the Enjeux study, a population-based survey, was to identify the place of young girls within the French health care system to help assess the optimal conditions for implementing anti-HPV vaccination.
Methods |
Data came from 5354 interviews of women aged 18–70 years, 320 of whom provided information about daughters aged 11–14 years and 406 about daughters aged 15–17 years. Among the latter, 318 were also interviewed and 294 completed a self-administered questionnaire.
Results |
The results showed that sexual activity was reported by approximately one third of the girls aged 15–17 years. At-risk behaviors in these girls included insufficient contraception (only 51% use condoms). Data on the medical management of the population of 11–17 year-old girls indicate that they have access to — and are integrated into — the health care system, with frequent medical visits. They see the general practitioner (GP) most frequently, followed by the school doctor. The frequency of general practice visits is similar in both age groups; more than 50% of the girls visit their GP more than twice a year. Vaccination is a frequent reason for these visits; gynecologic reasons are less frequent.
Conclusion |
The results of this survey underline the central place of the GP in the health management of young girls aged 11 to 17 years.
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 37 - N° 1-C1
P. 21-29 - janvier 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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