Le lupus érythémateux disséminé atteint surtout la femme jeune et se caractérise par une atteinte systémique évoluant par poussée. Ses manifestations respiratoires sont fréquentes en particulier l’atteinte pleurale qui constitue un critère diagnostique. Elles se caractérisent par l’absence de lésions histologiques spécifiques et posent ainsi un problème de diagnostic différentiel avec les processus infectieux.

Afin de préciser le profil clinique, biologique, radiologique et évolutif, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 32 patients colligés au service entre 2010 et 2019. Il s’agit de 29 femmes et trois hommes, la moyenne d’âge est de 34 ans.

L’atteinte respiratoire était révélatrice de la maladie dans 29 des cas. L’atteinte neuropsychique était retrouvée dans deux cas, l’atteinte rénale dans six cas. Les signes cliniques sont dominés par la dyspnée dans 29 cas et la douleur thoracique dans 23 cas. Le délai d’évolution de la maladie avant le diagnostic était en moyenne de trois mois. Une pneumopathie basale était retrouvée dans sept cas, une pleurésie dans 18 cas, des opacités alvéolaires avec épaississement pleural dans trois cas, une pneumopathie infiltrante diffuse dans quatre cas et une opacité alvéolaire unilatérale dans un cas. Tous les patients avaient un bilan immunologique positif. Une corticothérapie était prescrite dans tous les cas, l’évolution à court terme était favorable dans 26 cas. Nous déplorons un décès par AVC ischémique, et deux par détresse respiratoire, vingt-trois patients sont toujours suivis.

Nous soulignons la fréquence de l’atteinte pleurale, comme manifestation respiratoire du lupus, et son bon pronostic sous corticothérapie.