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Assessing metacognition during or after basic-level and high-level cognitive tasks? A comparative study in a non-clinical sample - 30/01/20

Comment évaluer la conscience métacognitive ? Une étude comparative de deux outils sur une population non clinique

Doi : 10.1016/j.encep.2019.05.007 
C. Quiles a, b, d, A. Prouteau a, c, H. Verdoux a, b, d,
a Université de Bordeaux, 33000 Bordeaux, France 
b INSERM, U1219, 33000 Bordeaux, France 
c Laboratoire de Psychologie Santé et Qualité de la vie EA 4139, 33000 Bordeaux, France 
d Centre hospitalier Charles-Perrens, 33000 Bordeaux, France 

Corresponding author at: Hôpital Charles-Perrens, 121, rue de la Béchade, 33076 Bordeaux cedex, France.Hôpital Charles-Perrens121, rue de la BéchadeBordeaux cedex33076France

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Abstract

This study explored in a non-clinical sample whether metacognitive awareness assessments measured during (“on line”) and after (“end line”) a neuropsychological task lead to comparable results in tests exploring basic-level or high-level cognitive functions. Short-term memory and working memory tests (forward and backward digit recall of the WAIS-III) were used to measure basic-level cognitive function. A social cognition test, the French adaptation of the Faces Test, was used to assess high-level cognitive function through recognition of facial emotions. For these two tests, we explored “on line” metacognitive awareness using a method based upon Koriat and Goldsmith's protocol. After each answer, participants were asked to rate their level of confidence in the correctness of their response. Persons had also to rate their confidence in their answer only once, at the end of the neuropsychological test, in order to explore “end line” metacognitive awareness. They were then asked “do you feel you have passed this test?” and had to rate their feeling of success on a 4-point Likert-type scale (“no”, “rather not”, “rather yes”, “yes”). No association was found between “on line” and “end line” metacognitive awareness scores on memory tests. Poor “end line” metacognitive awareness was associated with lower “on line” metacognitive awareness score in the social cognition test. It might be of interest to assess both “on line” and “end line” metacognitive awareness in persons with schizophrenia to better take into accounts the multi-faceted structure of metacognition.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Contexte et objectif

La métacognition se définit comme la connaissance et la conscience de ses propres processus cognitifs. Des altérations métacognitives ont déjà pu être mises en évidence chez les sujets souffrant de schizophrénie. Il existe plusieurs questionnaires permettant d’évaluer les connaissances métacognitives, indépendantes des tâches cognitives, mais encore très peu d’outils de mesure évaluant la conscience métacognitive, « on line », pendant la passation du test cognitif. Dans une étude précédente (Quiles et al., 2014), nous avons présenté un outil d’évaluation de la métacognition reposant sur l’ajout de deux questions métacognitives « on line » à la suite de chaque item de différents tests neuropsychologiques (mémoire de mémoire de travail, mémoire épisodique verbale et test de reconnaissance des émotions faciales). Comme cette stratégie alourdit la passation des tests cognitifs et a un possible impact sur les performances, nous avons développé une version « end line », comportant une seule question globale immédiatement à la suite de la passation du test. L’objectif de l’étude est d’explorer si l’évaluation de la conscience métacognitive pendant la tâche cognitive (« on line ») telle que construite dans l’étude précédente, conduit à des résultats comparables à l’évaluation de la conscience métacognitive juste après la tâche cognitive (« end line »), pour des tests explorant la neurocognition, et des tests explorant les fonctions cognitives dites de « haut niveau ».

Méthode

Cinquante sujets indemnes de troubles psychiatriques sévères ont été recrutés parmi des donneurs de plaquette. Les tests de mémoire à court terme et de mémoire de travail (tests mémoire des chiffres dans l’ordre et inversée de la WAIS-III), étaient utilisés pour explorer la neurocognition. Un test de cognition social (l’adaptation française du test de reconnaissance des émotions sur les visages Faces Test) était utilisé pour explorer les fonctions cognitives de « haut niveau ». Une question métacognitive « on line », « à combien avez-vous confiance en votre réponse ? » était posée après chaque item de chaque test. La question métacognitive « end line » « pensez-vous avoir réussi ce test ? » était posée une seule fois à la fin du test. Les scores métacognitifs « on line » et « end line » ont été comparés à l’aide de test de Student de Welch pour chaque test.

Résultats

Aucun association n’a été retrouvée entre les scores métacognitifs « on line » et « end line » concernant les tests mnésiques. Par contre, des scores plus faibles de conscience métacognitive « end line » étaient associés à des scores plus faibles de conscience métacognitive « on line » pour le test de cognition sociale.

Discussion

Ces résultats soulignent le caractère complexe et multifacette du concept de métacognition : une évaluation globale de sa performance n’a pas la même signification et conséquence perçue de l’échec qu’une évaluation spécifique de sa performance à chaque item. Lorsque le test fait appel à des domaines familiers, comme les tests mnésiques, les sujets font essentiellement appel à leurs connaissances métacognitives pour évaluer globalement (« end line ») leurs performances. Dans le test de reconnaissance des émotions faciales, du fait du manque de familiarité avec le matériel et les questions, les sujets se basent essentiellement sur leur conscience métacognitive (« on line ») pour évaluer globalement leurs performances. L’étude de ces modalités d’évaluation de la conscience métacognitive permet d’affiner les outils disponibles et souligner l’importance d’intégrer l’évaluation « on line » et « end line » de la conscience métacognitive. Des études ultérieures sont nécessaires pour évaluer l’intérêt de ces d’outils, explorer le plus précisément possible les altérations métacognitives dans des populations cliniques, et notamment dans la schizophrénie du fait de leur retentissement important sur les processus de rétablissement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Metacognition, Metacognitive awareness, Metacognitive assessment, Neuropsychological tasks

Mots clés : Métacognition, Conscience métacognitive, Évaluation métacognitive, Tests neuropsychologiques


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