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Évaluation des états mentaux à risque de transition psychotique dans un échantillon de jeunes détenus de sexe masculin en Tunisie - 13/02/20

Assessment of mental states at risk of psychotic transition in a sample of young male prisoners in Tunisia

Doi : 10.1016/j.encep.2019.11.013 
F. Fekih-Romdhane a, b, , A. Labidi a, R. Ridha a, b, M. Cheour a, b
a Faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, Tunis, Tunisie 
b Service de psychiatrie Ibn Omrane, hôpital Razi, 1, rue des Orangers, 2010 La Manouba, Tunisie 

Auteur correspondant.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Thursday 13 February 2020
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Introduction

La prévalence de troubles psychotiques en population carcérale est supérieure à celle de la population générale. Des recherches récentes ont démontré que le dépistage précoce est réalisable en milieu carcéral, et qu’environ 5 % des détenus dépistés ont répondu aux critères d’ultra haut risque de psychose. Notre objectif était d’évaluer le risque de transition psychotique dans un groupe d’hommes nouvellement incarcérés dans la prison civile de Jendouba, et d’analyser l’association entre le risque de transition psychotique et les données sociodémographiques et la consommation de substances psychoactives chez ces hommes.

Méthode

Nous avons mené une étude transversale auprès de 120 prisonniers. La Comprehensive assessment of at-risk (CAARMS) a été utilisée pour évaluer l’état à risque de psychose et l’échelle de fonctionnement social et professionnel (SOFAS) a permis d’évaluer le niveau de fonctionnement des participants.

Résultats

Nous avons objectivé une prévalence des sujets répondant aux critères d’état mental à risque de 21,3 %. Les sujets UHR avaient significativement plus d’antécédents familiaux psychiatriques (p=0,035) et plus d’antécédents personnels de tentative(s) de suicide (0,035) et d’automutilations (p=0,013) par rapport aux non-UHR. L’autoévaluation clinique a trouvé une dépression et une anxiété significativement plus prononcées dans le groupe UHR (p=0,020 et p=0,035, respectivement). Par ailleurs, le fonctionnement social et professionnel était significativement plus altéré dans le groupe UHR (p=0,007). Les sujets UHR consommaient significativement plus de cannabis au cours de la vie (p=0,015) ainsi qu’au cours de 12 derniers mois (p=0,022), et avaient une fréquence significativement plus élevée d’usage de cannabis (p=0,01) par rapport aux non-UHR.

Conclusion

Les équipes de santé mentale en milieu pénitentiaire sont confrontées au défi d’identifier les détenus qui ont besoin de services de santé mentale et de fournir des soins précoces à ce groupe vulnérable ; ce défi offre une occasion unique d’intervention auprès d’une population qui ne pourrait peut-être pas en bénéficier autrement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Background

Prevalence of psychotic disorders in a prison population is higher than in the general population. Recent research has shown that early intervention is feasible in prison settings, and that approximately 5% of screened prisoners have met ultra-high-risk (UHR) for psychosis criteria. We aimed to identify the prevalence of the UHR states for developing psychosis in a group of newly incarcerated men in the Jendouba Civil Prison and to analyze the association between UHR states and socio-demographic data and substance use.

Method

We carried-out a cross-sectional study among 120 prisoners. Every prisoner was interviewed using the Comprehensive Assessment of At-Risk Mental States (CAARMS). The Social and Occupational Functioning Assessment Scale (SOFAS) was used to assess the participant's level of functioning.

Results

We found a prevalence of subjects meeting the UHR criteria of 21.3%. UHR subjects had significantly more psychiatric family history (P=0.035), personal history of suicide attempt(s) (0.035) and self-injury (P=0.013) compared to non-UHR subjects. Clinical self-evaluation found significantly more depression and anxiety in the UHR group (P=0.020 and P=0.035, respectively). In addition, social and occupational functioning was significantly more impaired in the UHR group (P=0.007). UHR subjects used significantly more cannabis in lifetime (P=0.015) as well as in the past year (P=0.022) and had a significantly higher frequency of cannabis use (P=0.01) compared to non-UHRs.

Conclusion

Prison mental health teams face the challenge of identifying prisoners who need mental health services and providing early care to this vulnerable group; this challenge may offer a unique opportunity for intervention among a population that might not otherwise have had access to it.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Psychose, Ultra haut risque, Diagnostic précoce, Prodromes, Détenus, Prison

Keywords : Psychosis, Ultra-high-risk, Early diagnosis, Prodromes, Prisoners, Prison


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