Les nouveau-nés prématurés sont à haut risque de troubles neuro-développementaux. Le réseau Grandir en région Centre-Val de Loire (CVL) a constitué depuis 2015 un registre régional des enfants prématurés, pour coordonner la mise en place du suivi et de la prise en charge jusqu’aux 7 ans de l’enfant. L’objectif était de présenter les résultats des quatre premières années du registre (2015–2018).

Les enfants prématurés, nés avant 32 semaines d’aménorrhée (SA) ou entre 32 et 34 SA et <1500g, domiciliés en CVL, sont inclus dans ce registre centralisé collectant les données d’hospitalisation et du suivi à 3, 9, 12 et 18 mois d’âge corrigé pour la prématurité. L’arrêt du suivi correspond à une non-venue aux trois dernières consultations, à un refus secondaire ou à un déménagement.

Au total, 821 enfants ont été inclus (90 % des naissances vivantes éligibles), 76 % nés par césarienne et 82 % avant 32 SA. Pour ces derniers, étaient retrouvés : augmentation de la corticothérapie anténatale (de 67 % à 84 % de 2016 à 2018) ; diminution de l’intubation/ventilation (68 à 53 %) ; corticothérapie post-natale systémique stable (8 %) ; hémorragies intra-ventriculaires de grade III/IV : 1 enfant en 2016, 6 en 2018 ; allaitement maternel au terme 22 %. Lors du suivi, 2 à 4 % des enfants avaient des difficultés sévères entre 3 et 12 mois, 9 % à 18 mois, avec prise en charge médicale/paramédicale dans quasiment tous les cas. L’arrêt du suivi concernait 54 enfants (6,6 %), dont 26 refus secondaires ou non-venues.

L’exhaustivité du registre est satisfaisante et les résultats encourageants, en particulier pour la corticothérapie anténatale. Toutefois, ces résultats restent à pérenniser au vu des difficultés démographiques médicales en région, ce d’autant plus que le suivi est long. Afin d’orienter les actions, les facteurs associés à l’arrêt du suivi seront étudiés sur une cohorte augmentée d’une année de suivi, pour une puissance améliorée.