Les violences subies par les agents de sécurité à Douala, Cameroun - 12/04/20
Work-related violence against security guards in Douala, Cameroon
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Résumé |
Introduction |
Quelle que soit sa forme, la violence au travail est un problème important de santé et sécurité au travail dans le monde. Les données sur les violences professionnelles sont rares en Afrique. Le métier d’agent de sécurité fait partie des métiers à risque de violence en raison de la fréquence élevée des rapports avec les usagers. Nous avons voulu étudier et caractériser les violences subies par les agents de sécurité d’une société de gardiennage à Douala.
Méthodologie |
L’étude transversale descriptive s’est déroulée du 1er octobre au 15 novembre 2017 au sein du service médical autonome de l’entreprise G4S dans la ville de Douala. Tous les agents de sécurité volontaires, sans restriction de genre, d’âge, de catégorie, et exerçant depuis au moins 12 mois, ont été inclus dans l’étude. Les agents de sécurité administratifs n’ont pas été inclus. L’échantillonnage est aléatoire simple. Les données ont été collectées au cours de séances d’interviews individuelles ou collectives et les variables étudiées sont sociodémographiques, professionnelles, liées aux actes de violences et aux suites médicolégales. Les résultats ont été présentés sous forme descriptive.
Résultats |
Les hommes prédominent (87,68 %) dans l’échantillon. Les « premium officers » y sont surreprésentés (92,71 %). Les principaux postes de travail des AS sont les commerces (33,67 %) et les résidences (32,16 %). Le taux de prévalence des violences est égal 68,84 %, et les violences sont principalement verbales, à type d’incivilités, d’agressions verbales et d’éclats de voix. Elles sont causées par les visiteurs et les clients, et favorisées par les longues attentes de la clientèle et les retards au poste de travail. Dans la suite des violences, la quasi-totalité des agents de sécurité a présenté une détresse psychologique de faible intensité et ont bénéficié d’une assistance psychologique et médicale.
Conclusion |
La prévalence élevée des violences chez les agents de sécurité et confirme le risque lié à cette profession. Le renforcement de la formation et la création de cellules de gestion de ce risque pourrait contribuer à anticiper leurs conséquences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Work related violence is a major occupational health and safety concern in many countries. Evidences from African countries remain unavailable. Private security guards belong to the targeted groups for psychosocial risk. This research aimed to assess the work related violence's encountered by the private security guards in Douala.
Material & methods |
This cross-sectional descriptive research was carried out using a mixed questionnaire with which volunteers’ participants were interviewed. The study was carried within the medical center of G4S national headquarter, in Douala from January 15th, 2016 till April 15th, 2016. All volunteer participants were selected randomly and included in the sample. Security guards involved in administrative duties were not included. Data were descriptive.
Results |
Male security guards (87.68 %) and premium officers (92.71 %) predominate in the sample. The mean age was 35±7 years. Most of the security guards were posted in front of residencies (32.16 %) and business companies (33.67 %). The prevalence of occupational violence was high (68.84 %). Violence was mainly verbal, caused by visitors and customers, and encouraged by long waiting time and delays at work. Almost all the victims of this violence suffered light psychological distress and benefited of appropriate medical and psychological support.
Conclusion |
The high prevalence of occupational violence among the security guards confirms its severity. This major risk must be tackled with adequate trainings modules and the creation of a local unit for the management of work related violence.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Violences, Agent de sécurité, Prévalence, Douala
Keywords : Violence, Security guards, Prevalence, Douala
Plan
Vol 81 - N° 2
P. 131-139 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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