Les données épidémiologiques actuelles montrent un usage plus important de médicaments psychotropes, notamment d’antipsychotiques, chez les personnes âgées ayant reçu un diagnostic de troubles neurocognitifs majeurs (ex-démences) par rapport à la population générale. La plupart du temps, ces médicaments sont utilisés dans le traitement des Symptômes Psychologiques et Comportementaux (SPC) survenant au cours de ces pathologies. Cependant, plusieurs études ont démontré le peu d’efficacité de ces traitements voire leur caractère nocif pouvant conduire à des effets indésirables graves, tels que des accidents vasculaires cérébraux, des chutes avec fracture, des effets extrapyramidaux. Il a également été montré qu’il était possible d’arrêter un traitement même pris de façon chronique comme des neuroleptiques chez les personnes souffrant de Trouble NeuroCognitif Majeur (TNCM) sans qu’il n’y ait d’effet négatif sur leur état cognitif, comportemental et fonctionnel et que cette interruption réduisait la mortalité des individus. À de rares exceptions près, la prescription initiale de ces molécules est malheureusement trop peu réévaluée. Cette communication orale vise ainsi à faire un état de lieu sur la question du rapport bénéfice/risque de l’utilisation des différentes classes de psychotropes dans les SPC survenant lors de TNCM et de fournir des recommandations de bonne pratique quant à leur utilisation dans ces indications.