Réaction anaphylactique biphasique lors des tests de provocation oral en milieu hospitalier - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Les réactions anaphylactiques, survenant lors des tests de provocation orale (TPO) en milieu hospitalier sont fréquentes. Elles peuvent être de type monophasique (RM) ou biphasique (RB) si une 2e réaction apparaît dans les heures suivantes. L’incidence des RB est estimée entre 0,4 et 23 % selon les études.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective bi-centrique durant la période de Janvier 2017 à juillet 2019, menée dans une population pédiatrique de patients allergiques ayant tous présenté une réaction anaphylactique sévère lors du TPO (grade 2 ou plus), ayant nécessité une injection intra-musculaire d’adrénaline. L’évolution vers une réaction biphasique a été étudiée.
Résultats |
Soixante seize patients, âgés en moyenne de 10 ans, ont été inclus, dont 40 filles (53 %). Douze RB (16 %) ont été décrites. Dans 67 % des cas (n=8), la 2e réaction survient avant la deuxième heure suivant la résolution de la réaction initiale. Le sexe, la sévérité de l’anaphylaxie (dont les troubles hémodynamiques), ainsi que le délai d’injection d’adrénaline et le taux d’IgE totales et spécifiques, ne différaient pas entre les 2 groupes. Les patients présentant initialement des symptômes neurologiques (modification du comportement, apathie, agitation) évoluaient plus fréquemment vers une RB (42 %) que vers une RM (11 %), p=0,007. L’arachide (n=5, 42 %) et la noix de cajou (n=3,25 %), étaient les allergènes déclencheurs principaux du groupe RB.
Discussion |
Les réactions biphasiques lors des TPO surviennent principalement dans les deux heures après la première réaction. La présentation neurologique, notamment tout changement de comportement, chez un enfant lors d’un TPO, particulièrement avec l’arachide et la noix de cajou, doit alerter le clinicien sur l’éventualité d’une réaction biphasique.
Conclusion |
Une surveillance clinique rapprochée selon les recommandations internationales, en fonction du niveau de sévérité de la réaction clinique lors d’un TPO, est nécessaire pour dépister l’éventualité d’une réaction biphasique.
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Vol 60 - N° 4
P. 367 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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