Aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques de la tuberculose abdominale - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
La tuberculose abdominale (TAB) représente approximativement 12 % des cas de tuberculose extra pulmonaire. Le polymorphisme anatomoclinique et la difficulté à obtenir des échantillons adéquats pour une confirmation diagnostique expliquent le délai diagnostique et thérapeutique dont dépend le pronostic. L’objectif de notre étude était de préciser les particularités cliniques, les modalités diagnostiques et thérapeutiques de la TAB chez l’adulte et l’enfant.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés pour une TAB au service de pédiatrie et des maladies infectieuses entre 1990 et 2018.
Résultats |
Au total, 86 cas étaient colligés, dont 58 cas étaient de sexe féminin (67,4 %). L’âge moyen était 32±16 ans. Il s’agissait de 21 enfants d’âge≤18 ans (24,4 %) et de 65 adultes (75,6 %). Soixante patients étaient d’origine rurale (69,8 %). Un contage tuberculeux (10 cas ; 10,6 %), une consommation de lait cru (23 cas ; 26,7 %) et un contact avec les animaux (12 cas ; 14 %) étaient notés. Les facteurs de risque associés étaient des antécédents personnels de tuberculose (6,9 %), une prise de corticothérapie (5,8 %), une néoplasie sous-jacente (4,7 %) et une infection par le VIH (2,3 %). Les signes d’imprégnation tuberculeuse étaient le motif de consultation dans 60 cas (69,8 %). La forme clinique la plus fréquente était la tuberculose péritonéale (59 cas ; 68,6 %), suivie par la tuberculose ganglionnaire abdominale (14 cas ; 16,2 %) et la tuberculose iléo-cæcale (11 cas ; 12,7 %). Une tuberculose hépatique et splénique était notée dans 7 cas (8,1 %) et 6 cas (6,9 %), respectivement. Il s’agissait d’une tuberculose multifocale dans 32 cas (37,2 %). Le diagnostic était retenu par une preuve anatomopathologique ayant montré une tuberculose caséo-folliculaire dans 62 as (72,1 %) et par une preuve microbiologique par l’isolement de Bacille de Koch dans le liquide péritonéal dans 11 cas (12,7 %). La forme associée du traitement antituberculeux était délivrée dans 36 cas (41,9 %). La durée moyenne de traitement était 12±4mois. Des effets indésirables étaient notés dans 32 cas (37,2 %). Une corticothérapie était associée au traitement antituberculeux dans 19 cas (22,1 %). La durée médiane d’hospitalisation était 12jours [2–29jours]. Une guérison était notée dans 78 cas (90,6 %) et une rechute dans 4 cas (4,7 %). Des complications étaient notées dans 16 cas (18,6 %). Quatre patients étaient décédés (4,7 %).
Conclusion |
Dans notre pays, la TAB n’est pas une pathologie rare. Le recours à une laparoscopie, voir même une laparotomie, est indiqué devant toute suspicion diagnostique afin d’obtenir une confirmation anatomopathologique ou microbiologique.
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Vol 50 - N° 6S
P. S150 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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