Infections de prothèse vasculaire : efficacité d’une prise en charge pluridisciplinaire - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
L’infection de prothèse vasculaire (IPV) concerne 1 à 5 % des prothèses. Une mise au point de la Société de pathologie infectieuse de la langue française (SPILF) conseille la prise en charge pluridisciplinaire sur la base de propositions du Groupe de réflexion sur les infections de prothèse (GRIP). Une analyse des pratiques professionnelles dans notre centre avait montré une inadéquation avec ces propositions : 83 % (100/120) des antibiothérapies probabilistes étaient inadaptées, la durée était non conforme dans 59 % des cas (71/120).
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact à un an de la mise en place de mesures de corrections de nos pratiques.
Matériels et méthodes |
Mise en place en novembre 2018 des mesures de correction : réalisation systématique d’hémocultures avant la prise en charge chirurgicale et/ou dès la suspicion d’IPV ; protocolisation des prélèvements peropératoire ; protocolisation de l’antibiothérapie probabiliste et mise en place d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) bimensuelle pour discussion de l’ensemble des dossiers.
Réalisation d’un recueil prospectif des données cliniques, microbiologiques et de décision de prise en charge puis analyse des données à un an.
Résultats |
De novembre 2018 à novembre 2019, 69 patients (âge médian : 64 ans, sex-ratio : 4/1) ont été présentés en RCP IPV. Les IPV concernaient 37 % (25/69) de prothèses supra-inguinales, 63 % (45/69) de prothèses infra-inguinales et 37 % des prothèses avaient été posées en urgence.
Après décision de la RCP, l’IPV était classée certaine, probable, suspectée ou exclue dans respectivement 48 %, 13 %, 35 % et 4 % des cas.
L’IPV était tardive (>120jours post-chirurgie) dans 87 % (60/69) des cas. La prise en charge chirurgicale était classée comme sub-optimale dans 73 % (50/69) des cas.
L’IPV était microbiologiquement documentée dans 88 % (61/69) des cas. Pour 71 % des cas (49/69), l’infection était polymicrobienne ; les pathogènes les plus fréquents étaient les entérobactérales dans 46 % (31/69) des cas et du Staphylococcus aureus dans 33 % (22/69) des cas.
Concernant les mesures de correction : des hémocultures étaient prélevées chez 19 (28 %) patients en préopératoire. Les prélèvements peropératoires étaient réalisés dans 73 % (50/69) des cas.
L’antibiothérapie postopératoire était conforme au protocole dans 65,2 % (45/69) des cas et active sur les pathogènes identifiés dans 97 % (67/69) des cas. La durée de l’antibiothérapie était conforme aux recommandations dans 53 % (37/69) des cas.
Conclusion |
La mise en place d’un protocole de prise en charge des IPV a permis une amélioration rapide de la prise en charge des patients.
Néanmoins, la mise en place d’un suivi médicochirurgical systématique représente un nouvel axe d’amélioration dans le but notamment de surveiller la tolérance et l’observance de l’antibiothérapie.
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Vol 50 - N° 6S
P. S40-S41 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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