Borrélioses de Lyme prouvées : quel apport d’une prise en charge pluridisciplinaire ? - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
Des centres pluridisciplinaires de prise en charge des suspicions de borréliose de Lyme (BL) ont été nommés (association d’infectiologues, de rhumatologues, d’internistes, de neurologues, de psychologues, etc., et réunion de concertation pluridisciplinaire). De précédents travaux montrent que ces consultations pluridisciplinaires amènent principalement aux diagnostics de pathologies différentielles. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’apport d’une prise en charge pluridisciplinaire pour les BL prouvées.
Matériels et méthodes |
Une cohorte de personnes suspectes de BL adressées dans un centre régional de prise en charge pluridisciplinaire a été menée de janvier 2018 à décembre 2019. Ont été inclus dans cette étude tous les patients présentant une BL prouvée (clinique compatible survenue suite à une exposition aux tiques, sérologie positive en 2 temps, et synthèse intrathécale positive si neuroborrélioses). Tous ont reçu une antibiothérapie selon la conférence de consensus des sociétés savantes 2019. Le nombre de diagnostic associé a été retenu comme critère d’évaluation principal de l’apport de la pluridisciplinarité dans la prise en charge. L’évolution à M3 était le critère secondaire.
Résultats |
Parmi les 442 patients ayant consulté, 60 présentaient une BL prouvée (MA=53,7 ans, SR=1,1). Les principales atteintes étaient : 17 érythèmes migrants, 12 neuroborrélioses précoces et 17 tardives, 4 atteintes cardiaques, 4 arthrites, 2 acrodermatites chroniques atrophiantes, 4 BL disséminées précoces aspécifiques avec séroconversion objectivée. Chez 26 patients (43,3 %), un diagnostic associé était découvert, lors de la prise en charge initiale ou de la 1ère consultation de suivi : 7 carences vitaminiques profondes, 4 pathologies auto-immunes, 4 arthroses aiguës, 2 syndromes canalaires, 1 tendinite, 1 ostéoporose fracturaire, 2 syndromes anxio-dépressifs, 2 troubles paniques, 1 lymphome, 1 diabète, 1 bodily distress syndrome. Les pathologies associées ont été prises en charge concomitamment dans les filières de soins adaptées (délai moyen après initiation de l’antibiothérapie : 1 semaine [0 ;4]). À M3 de suivi, 22 patients (36,6 %) ne présentaient plus aucun symptôme, 24 (40 %) une nette amélioration (persistance de signes aspécifiques), 14 (23,3 %) des signes objectifs dont seulement 4 (6,7 %) en lien avec une BL.
Conclusion |
Au total, 43,3 % patients présentaient un diagnostic associé à une BL. D’autres manifestations cliniques peuvent coexister avec ceux d’une BL prouvée, complexifiant le diagnostic et n’étant pas en lien. Une prise en charge pluridisciplinaire semble permettre une amélioration plus rapide des symptômes comparée aux données de la littérature.
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Vol 50 - N° 6S
P. S41 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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