Mise en place d’un antibiogramme ciblé en pratique de ville - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
L’amélioration des prescriptions d’antibiotiques (ATB) en ville est primordiale, 70 % de celles-ci sont faites par les médecins libéraux (ML).
La mise en place d’un antibiogramme ciblé en ville est évoquée depuis plusieurs années. Il existe des expérimentations, mais jusqu’à présent, il n’a été mis en place de façon généralisée dans aucune région. Ce déploiement peut difficilement être fait sans information des parties prenantes, en particulier les ML.
Objectif |
(1) Mise en place d’un antibiogramme ciblé pour les ECBU réalisées en ville dans notre région.
(2) Formation/information des professionnels libéraux autour des bonnes pratiques de gestion des infections urinaires.
Matériels et méthodes |
Mise en place d’un groupe pluri-professionnel comprenant les URPS ML, biologistes, IDE, sages-femmes, pharmacien, ainsi que le CPias.
Réalisation d’outils de formation/information : éventail à l’attention des prescripteurs, éventail à l’attention des préleveurs, affiche et film d’animation pour les usagers (à partir des dernières recommandations de la SPILF). Dans le même temps, l’URPS biologistes a demandé aux LABM de ville de travailler à la mise en place d’un antibiogramme ciblé pour les ECBU mettant en évidence un E. coli chez les femmes.
Évaluation de la campagne avant et après la mise en place :
– évolution de la consommation des antibiotiques (convention signée avec l’assurance maladie). Prescriptions chez les femmes de mai à octobre sur 2017–2019, variable permettant de repérer les prescriptions faites 2 j avant ou après un ECBU ;
– évolution de la résistance de E. coli via la mission PRIMO des CPias (MedQual-Ville).
Résultats |
Lancement de la campagne PACA début 2019.
Envoie des outils aux 6200 médecins libéraux de la région.
Cinq formations faites avec 144 professionnels formés (médecins, biologistes, IDE).
Mise en place d’un antibiogramme ciblé dans la plupart des LABM de la région avec : amoxicilline, pivmecillinam, fosfomycine, furanes, trimetoprime+sulfamides.
L’analyse des données de consommation des ATB montre :
– chaque année il y a environ 300 000 femmes traitées par antibiotique sur les 6 mois ;
– les ATB délivrés pour IU représentent 13 % (38 202/291 875) des prescriptions d’ATB ;
– en 2017–2018 : ¼ des prescriptions pour IU sont des FQ (9 % pour les autres indications) ;
– en 2019 on a une diminution important avec 16 % (6132/38 202) de prescription de FQ dans les IU vs 24 % (9394/41 234) en 2018. Parallèlement on note une augmentation du pivmecillinam et de la fosfomycine.
Pas d’analyse des résistances bactériennes aux antibiotiques pour le moment.
Conclusion |
L’infection urinaire est une problématique fréquente, l’ECBU est l’examen bactériologique le plus demandé en ville. Il y a souvent une mauvaise indication ou une mauvaise réalisation des ECBU ce qui entraîne un traitement antibiotique pas toujours adapté aux recommandations et en particulier une utilisation importante de FQ. Cette utilisation baisse en 2019 dans notre région.
L’évaluation de la campagne va continuer jusqu’en 2021 pour confirmer cette tendance et analyser l’impact sur les résistances de E. coli.
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Vol 50 - N° 6S
P. S45-S46 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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