L'incidence de l'insuffisance rénale aiguë (IRA) touche jusqu'à 20 % des patients hospitalisés. L'association des IRA et de la morbidité-mortalité à court terme est bien connue, représentant une charge majeure pour les soins de santé. Le devenir à long terme chez les patients ayant récupéré d'une IRA est devenu également un domaine d'intérêt croissant. Depuis 2009, plus de 80 études de cohorte incluant plus de 2 millions de participants ont décrit les relations entre IRA et les risques de développement ou de progression de maladie rénale chronique, d'insuffisance rénale chronique terminale, la mortalité à long terme, les événements cardiovasculaires, les réadmissions à l'hôpital, la survenue d'une nouvelle IRA et la qualité de vie. D'autres conséquences dans le long terme ont aussi été mises en avant comme les conséquences sur le risque de cancer. Les principaux défis sont ceux des interventions thérapeutiques pour prévenir ces séquelles en prenant en charge les IRA mais aussi les patients après leur sortie. Il existe enfin des questions non résolues pour leur dépistage et leur surveillance.