L’évaluation du statut hydrique chez les hémodialysés chroniques est indispensable pour ajuster le poids sec. L’impédancemétrie est une technique non invasive dont l’apport en dialyse est bien démontré. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’état d’hydratation avant et après la séance d’hémodialyse en comparant la clinique à l’impédancemétrie.

Il s’agit d’une étude transversale faite en décembre 2019.

Ont été inclus les hémodialysés chroniques depuis au moins 3 mois à raison de 3/semaine. L’impédancemétrie était réalisée avant et après la séance.

Il s’agit de 26 malades d’âge moyen de 51,4 ans avec un sex-ratio à 3,33. L’ancienneté moyenne en hémodialyse était de 73,7 mois. L’abord vasculaire était une fistule native chez 24 patients et un cathéter chez 2 malades. Sept patients avaient une diurèse résiduelle. Le taux d’ultrafiltration moyen est 2,82 litres soit 10mL/kg/h.

Avant la séance, 20 patients n’avaient aucun signe clinique de surcharge. Une discordance entre les données cliniques et celles d’impédancemétrie était notée chez 12 patients, avec une surcharge hydrique infraclinique dans tous les cas. Six patients ont présenté des signes de surcharge clinique dont l’HTA chez 5 patients et ceci en concordance avec les données de l’impédancemétrie.

En post-hémodialyse, 22 malades avaient atteint leur poids sec avec un état d’hydratation normal alors que persistait une surcharge clinique chez 2 patients, et une HTA isolée chez 2 autres. L’impédancemétrie a révélé la persistance d’un excès hydrique dans 10 cas contrastant avec un état d’hydratation normal à l’examen clinique chez 8. Les patients n’ayant gardé que l’HTA avaient un état d’hydratation normal.

La balance hydrique doit être maintenue car il s’agit d’un facteur de risque modifiable associé à la mortalité. L’impédancemétrie est d’une grande aide et à intégrer dans notre pratique quotidienne.