Devenir rénal et risque de récidive après dissection non traumatique de l’artère rénale - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
La dissection non traumatique de l’artère rénale (DAR) est rare, et peut être associée à une maladie vasculaire sous-jacente ou isolée.
Description |
L’objectif est de comparer les caractéristiques cliniques des patients ayant une DAR isolée à ceux ayant une maladie vasculaire sous-jacente, et d’analyser le devenir rénal et le risque de récidive.
Méthodes |
Entre 2000 et 2015, 61 patients consécutifs présentant un infarctus rénal secondaire à une DAR ont été rétrospectivement inclus. Le diagnostic étiologique était posé après expertise des données radiologiques – incluant une exploration systématique des autres sites vasculaires – en réunion de concertation pluridisciplinaire. Le diagnostic de dysplasie fibromusculaire (DFM, n=16) était défini selon le consensus international. Le diagnostic de maladie disséquante et/ou anévrysmale multi-sites (MDA, n=21) associait une dissection et/ou un anévrysme sur un autre site vasculaire, en l’absence d’autres pathologies vasculaires. En cas de DAR isolée (n=24), aucune autre lésion ni maladie vasculaire n’était présente.
Résultats |
Au diagnostic, les patients (âge 46 [IQR : 40–53] ans, 70,5 % d’hommes, 26,2 % HTA préexistante, 65,6 % fumeurs) avaient une PA (MAPA) de 138 [128–148]/89 [81–98] mmHg ; 18 % avaient un DFG<60mL/min/1,73 m2. Les patients étaient traités par anti-agrégant plaquettaire (65,6 %) et anticoagulant (3,3 %) ; 11,5 % ont eu une angioplastie-stenting. Il n’y avait pas de différence clinicobiologique entre les trois groupes.
Après 51 [19–92] mois de suivi, la MAPA était de 127 [121–133]/84 [79–87] mmHg ; 11,5 % ont développé une MRC. Un remodelage de l’artère disséquée était observé. La récidive de DAR était aussi fréquente en cas de MDA (23,8 %) que de DFM (25 %). La récidive de dissection extrarénale était 6 fois plus fréquente en cas de MDA (38,1 %) qu’en cas de DFM (6,3 %). Les troncs supra-aortiques étaient les plus souvent touchés. Aucune récidive n’était observée en cas de DAR isolée.
Conclusion |
L’exploration systématique exhaustive des autres sites vasculaires permet de prédire le risque de récidive et d’adapter la surveillance clinique en conséquence.
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Vol 16 - N° 5
P. 299 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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