Essai encadré : analyse d’un échec - 27/09/20
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Résumé |
Introduction |
L’essai encadré est un moyen de prévention de la désinsertion professionnelle des assurés sociaux en arrêt de travail pour maladie ou accident de travail ou maladie professionnelle. Il permet de tester la compatibilité d’un poste de travail avec les capacités actuelles du salarié pour une durée maximale de 3 jours.
Le médecin du travail propose au salarié lors d’une visite de pré-reprise de faire un essai encadré sur son poste de travail puisqu’il se sent capable de reprendre au même poste.
Matériel et méthodes |
Le salarié, en arrêt maladie, est ouvrier dans une entreprise à fort risque de TMS, ayant une pathologie de l’épaule consolidée d’après son orthopédiste : essai encadré sur le même poste de travail dans la même entreprise sur 3 demi-journées de 2 h chacune. Une ergonome le suivra sur ces demi-journées pour le conseiller.
Le médecin du travail fera le point à mi-parcours avec le salarié, puis la semaine après la fin de son essai.
Résultats |
À la deuxième visite de pré-reprise, où le salarié, après 2 semaines de réflexion, est partant pour un essai encadré, la procédure est lancée.
Trois semaines après, le médecin du travail envoie les formulaires signés par lui-même, le médecin traitant et l’employeur, à la cellule PDP du département du salarié.
La réponse de la cellule revient positive au bout d’une semaine.
L’essai encadré a lieu 5 semaines après.
Après un point téléphonique avec l’ergonome à la fin de la 1 re demi-journée, le médecin du travail décide de réunir le salarié, son chef d’atelier et l’ergonome.
Il s’avère que le salarié ne peut reprendre sur son poste actuel qui est déjà aménagé.
Le médecin du travail convie un autre chef d’atelier car il y aurait un poste qui pourrait convenir. Pendant toute la discussion pour lui trouver un autre poste, le salarié reste silencieux, très passif. Un poste lui est proposé dans un autre atelier.
Après avoir émis plusieurs objections, le salarié accepte de faire un essai sur ce poste pour sa dernière demi-journée, le lendemain. Lors de la dernière demi-journée, le salarié ne veut pas continuer alors que l’ergonome lui a expliqué les conséquences.
Le médecin du travail le voit 5 jours après : le salarié explique qu’il veut reprendre à son poste avec des aménagements et qu’il n’est pas intéressé par l’autre poste. Le médecin du travail l’avertit qu’il risque l’inaptitude sur son poste de travail à sa reprise, et qu’alors l’employeur a l’obligation de le reclasser et lui proposera le poste pour lequel il a refusé de faire un essai. S’il refuse ce poste, l’employeur pourra le licencier sans indemnité. Depuis, le salarié est toujours en arrêt.
Conclusion |
S’assurer de la motivation réelle du salarié car un salarié motivé garantit un essai encadré réussi.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prévention, Désinsertion professionnelle, Essai encadré, Arrêt de travail
Plan
Vol 81 - N° 5
P. 540-541 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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