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Travailler dans le secteur nucléaire militaire. Étude exploratoire de parcours dans le cadre du dispositif de suivi post-professionnel - 27/09/20

Doi : 10.1016/j.admp.2020.03.434 
Jorge Munoz 1, , Quentin Durand-Moreau 2, Cécile Hablot 3, Anne Marchand 7, Julien Delamotte 5, Ghis Malfilatre 6, Richard Pougnet 1, Véronique Daubas-Letourneux 4
1 Labers EA 3149, université de Bretagne Occidentale, Brest, France 
2 Division of Preventive Medicine, Department of Medicine, FoMD University of Alberta, Edmonton, Canada 
3 CRDP EA 3881, Université de Bretagne Occidentale, Brest, France 
4 EHESP, UMR 1085 IRSET, Rennes, France 
5 CNRS, UMR 6297, Nantes, France 
6 CEMS, CNRS 8178 EHESS, ATER Sciences Po Grenoble, Paris, France 
7 IDHES (UMR 8533), université d’Evry/Lames, université de Marseille, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Au début des années 1970 dans la pointe du Finistère, la France installe sa base militaire de sous-marins stratégiques nucléaires. Dans la rade Brest et à l’Île Longue seront établis l’ensemble de structures nécessaires à l’organisation, l’entretien et le développement de la flottille des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la marine nationale française. Plusieurs centaines de personnes vont travailler dans la base de l’Île Longue. Durant toutes ces années, les salariés de l’Île Longue vont se confondre dans le paysage local sans que leur présence et leurs activités soulèvent la moindre interrogation. Début des années 2000 à la suite de plusieurs cas de cancers vont surgir une série de questions sur l’exposition aux rayonnements. À la suite d’un appel à projet de la maison de sciences de l’homme de Bretagne et d’un financement de la Mutuelle Familiale, une étude exploratoire a été lancée. L’étude s’est focalisée sur l’atelier de la pyrotechnie et sur les salariés ayant travaillé entre 1970 et 1996, période durant laquelle il n’y avait pas de mesures de radioprotection et de dosimétrie. Cent cinquante et une personnes qui ont été identifiées. Trente entretiens exploratoires ont été réalisés pour préparer un questionnaire de 110 questions. Soixante-quatre pour cent de personnes contactées ont répondu au questionnaire. Quatre thématiques étaient abordées : parcours professionnel, conditions de travail, état de santé et suivi post-professionnel (SPP).

Discussion

L’étude exploratoire a permis de constater plusieurs phénomènes :

– l’existence d’une réelle exposition aux rayonnements notamment neutroniques ;

– l’existence des poly-expositions (chimiques, physiques, mécaniques, etc.) ;

– l’existence de cancers ;

– une méconnaissance du dispositif de SPP ;

– une hétérogénéité dans les modes de suivi post-professionnel ;

– la connaissance du dispositif ne garantit pas le bénéfice du dispositif.

Le présent projet, outre de présenter les principaux résultats de l’étude, va se focaliser sur le paradoxe entre la connaissance et le peu des anciens salariés bénéficiant du suivi post-professionnel. Comment expliquer une telle situation ?

Conclusion

Le milieu nucléaire militaire a peu fait l’objet d’études en France. Malgré de conditions d’emploi stables et protectrices, il apparaît que les salaries de l’atelier de pyrotechnie ont été exposés à une série de risques. Le dispositif de SPP souffre d’une méconnaissance. Il reflète également des contradictions majeures en termes d’hétérogénéité des suivis et les questionnements que cela soulève pour les anciens salariés. Enfin, l’étude exploratoire illustre aussi la possibilité sur un territoire précis de pouvoir améliorer le suivi et la prévention.

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Mots clés : Suivi post-professionnel, Nucléaire, Militaire, Poly-exposition


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Vol 81 - N° 5

P. 589-590 - octobre 2020 Retour au numéro
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