Interventions sur traverses créosotées anciennes et neuves : protocole de biométrologie - 27/09/20
Résumé |
Contexte |
La créosote est utilisée dans les chemins de fer pour ses propriétés protectrices des bois. Cette huile, obtenue par distillation des goudrons de houille, est constituée par plus de 150 composants différents, dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Elle est classée dans la catégorie 1B des agents cancérogènes de l’Union européenne (cancérogène présumé).
Objectif |
L’objectif est de proposer un protocole de surveillance biométrologique de l’exposition aux HAP des agents de SNCF RESEAU effectuant des interventions (manutention, manipulation, usinage) sur des traverses fraichement imprégnées de créosote ou sur traverses anciennes.
Méthode |
Le choix des indicateurs biologiques d’exposition et des horaires de prélèvement a été fait en prenant en compte :
– les paramètres mesurables en routine par plusieurs laboratoires d’analyse toxicologique implantés en France ;
– la toxicocinétique des HAP et des indicateurs biologiques retenus ;
– les modalités des expositions au bois créosoté (modes opératoires, données de métrologies atmosphériques, équipements de protection utilisés).
Résultat |
Compte tenu de ces données, la surveillance proposée comprend :
– un dosage urinaire du 1-hydroxypyrène (1-OHP) avant la prise de poste le premier jour des travaux entraînant une exposition (J1) puis en fin de poste l’avant-dernier jour de la semaine de travail, si l’exposition est surtout respiratoire, ou en fin de poste+4h si elle est principalement cutanée car l’absorption est plus lente par cette voie ;
– un dosage urinaire du 3-hydroxybenzo(a)pyrène (3-OHB[a]P) avant la prise de poste du dernier jour de travail (ou le lendemain matin du jour d’exposition si elle ne dure qu’une journée) ; un dosage n’est effectué sur le prélèvement avant la prise de poste à J1 que si la concentration de 3-OHB(a)P sur le prélèvement du dernier jour est mesurable (supérieur à la limite de quantification du laboratoire) ;
– éventuellement un dosage des naphtols urinaires (β- et α-) avant la prise de poste à J1 et en fin de poste de l’avant dernier jour de travail (le soir de l’exposition si elle ne dure qu’une journée) ; quand les traverses sont anciennes, la fraction la plus légère de la créosote est en grande partie évaporée, ce qui rend inutile le mesurage des naphtols.
Pour aider à l’interprétation des résultats, des questionnaires sur l’activité professionnelle et des sources extraprofessionnelles d’HAP sont à remplir par les professionnels de santé.
Conclusion |
Ce protocole a été utilisé sur plusieurs chantiers. Des résultats sont présentés dans une autre communication. SNCF RESEAU poursuit la recherche et l’expérimentation de solutions alternatives aux traverses bois et à la créosote.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Risque chimique, Biométrologie, Créosote, Hydrocarbures aromatiques polycycliques, Traverses
Plan
Vol 81 - N° 5
P. 658 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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