Analyse des risques pour la santé d’une exposition professionnelle chronique aux poussières de silicone et de ses additifs en industrie papetière (papier cuisson) - 27/09/20
Résumé |
Introduction |
Cette étude est une évaluation des risques pour la santé d’une exposition respiratoire chronique pour les opérateurs de l’industrie papetière lors de la production de papier siliconé (papier « cuisson »). Lors du suivi médical individuel des salariés de cette entreprise, le médecin du travail a constaté une gêne respiratoire chez nombreux opérateurs travaillant à proximité de la machine de fabrication du papier « cuisson » (agroalimentaire). Une demande a été adressée à l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail en vue d’évaluer les risques pour la santé liés aux expositions professionnelles de ces poussières de silicone (et additifs). L’objectif était d’apporter des mesures de prévention organisationnelles, techniques et humaines à l’entreprise et aux salariés.
Matériel et méthodes |
La méthode choisie est basée sur une analyse de l’activité des opérateurs, une étude de la mise en œuvre des étapes de fabrication du papier (composition, procédés physicochimiques, produits d’adduction, dégradation thermique), un avis d’expertise de l’INRS et des mesures d’ambiances physiques (température, hygrométrie) et d’empoussièrement.
Résultats |
L’enquête de terrain, appuyée sur les avis d’expertise de l’INRS, a permis de mettre en évidence une absence de danger pour la santé des opérateurs de ces expositions professionnelles aux poussières de silicone et à ses additifs (en dehors des risques liés à l’inhalation de poussières inhalables sans toxicité spécifique).
En revanche, lors de la dernière étape de réticulation (phase de séchage), des risques d’exposition à des agents chimiques dangereux ont été identifiés. Le dégagement de solvants, de réticulants, de catalyseurs et d’additifs entraînés par des vapeurs d’eau lors des opérations de séchage a été caractérisé comme étant la phase de travail la plus à risque.
Discussion |
Dans cette étude, l’intégralité des substances auxquelles les opérateurs sont exposés semblent difficilement identifiables et dépendent en grande partie de la composition de la pâte à papier (composés organiques volatils, dérivés chlorés, formaldéhyde…) et en concentration unitaire faible théoriquement.
Plusieurs recommandations ont été émises à la suite de cette étude ; sur un plan organisationnel et réglementaire (identification des agents chimiques dangereux) et sur un plan technique (captage localisé, encoffrement et ventilation des parties de la ligne de fabrication les plus émettrices lors de la phase de séchage).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Expositions professionnelles, Poussières de silicone et de ses additifs, Industrie du papier cuisson, Dégradation thermique, Séchage
Plan
Vol 81 - N° 5
P. 688 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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