Impact des risques physiques sur le personnel d’une buanderie hospitalière - 27/09/20
Résumé |
Introduction |
Afin de fournir des services de qualité, le travail dans une buanderie hospitalière passe par plusieurs circuits et nécessite une ambiance physique adéquate et agréable. L’évaluation de cette ambiance s’avère nécessaire au sein de ce service hospitalier non prestataire de soins.
Objectifs |
(1) Étudier les risques physiques au sein d’une buanderie hospitalière.
(2) Évaluer l’impact de ces risques chez le personnel de la buanderie.
Méthodologie |
Notre étude était transversale et descriptive et concernait l’ensemble du personnel affecté à la buanderie du CHU Habib Bourguiba de Sfax ayant consulté pour une visite périodique. De même une évaluation des risques physiques au sein de la buanderie était réalisée. Cette évaluation était basée sur une étude sono-métrique, étude de l’éclairage et des dosages atmosphériques d’O2 et de CO2. L’évaluation subjective des risques était basée sur le questionnaire « vécu de travail », exploité par l’INRS pour l’étude des facteurs d’ambiance physique.
Résultats |
Le taux de participation était de 80,9 %. L’âge moyen était de 49 ans avec une ancienneté moyenne au poste du travail de 21 ans. L’examen clinique avait révélé une hypotension orthostatique chez 29,4 % des cas, des varices dans 41,1 % et des intertrigos du fait de la macération chez 23,5 % d’entre eux. L’étude sono-métrique au sein de la buanderie avait révélé des niveaux sonores équivalents pondérés élevés surtout dans le poste de lavage dépassant parfois 85dB selon l’analyse spectrale. Près des deux tiers (64,7 %) des travailleurs déclaraient qu’ils n’entendaient une personne placée à 2 ou 3 mètres sauf si elle élevait sa voix. La majorité (88 %) était gênée par le bruit surtout généré par les machines à laver. L’évaluation subjective de l’ambiance thermique avait montré que tous les agents se plaignaient d’avoir trop chaud et ils incriminaient les autoclaves de stérilisation dans 82 % des cas. La sensation de soif était jugée importante chez 70,5 % d’entre eux. L’éclairage était défaillant dans tous les postes (<300 lux).
Les salariés rapportaient que la qualité d’air était médiocre devant l’émission de poussières textiles par les séchoirs. Les dosages atmosphériques de l’O2 et du CO2 étaient dans les normes. Une insatisfaction au travail était rapportée par 10 agents et liée dans 80 % des cas aux contraintes physiques.
Conclusion |
La buanderie hospitalière constitue un milieu du travail exposant à plusieurs contraintes vu qu’elle demande de la précision et de l’effort. Une ambiance physique adéquate sonore et thermique avec un bon éclairage vont permettre aux personnels de buanderie d’assurer leur travail dans les meilleures conditions. Le rôle du médecin du travail paraît donc nécessaire afin de garantir un milieu du travail adéquat.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Risque physique, Buanderie, Bruit
Plan
Vol 81 - N° 5
P. 711 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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