Épidémiologie des fractures du rachis chez l’enfant : étude transversale - 11/11/20
Epidemiology of spinal fractures in children: Cross-sectional study
la Société française de chirurgie rachidienne (SFCR)p
la Société française d’orthopédie pédiatrique (SOFOP)p
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Résumé |
Introduction |
Les études épidémiologiques des fractures du rachis chez l’enfant sont anciennes, pour la plupart mono-centriques, avec des séries qui s’étalent sur des périodes de 5 à 20 ans. Le mode de vie est en perpétuel changement, avec notamment l’augmentation des activités sportives et l’amélioration de la prévention des risques routiers et domestiques.
Hypothèse |
Nous supposons que l’épidémiologie s’est modifiée par rapport à la littérature existante.
Objectif |
Mise à jour de la description des traumatismes de la colonne vertébrale chez l’enfant et de l’adolescent par rapport à la littérature.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude transversale réalisée dans 15 centres hospitalo-universitaires français, pendant une période de 1 an (année 2016). Les lésions du rachis chez l’enfant de type fracture, luxation et SCIWORA (Spinal Cord Injury Whithout Radiographic Abnormality) ont été répertoriées.
Résultats |
Cent soixante-cinq enfants ont été recensés (85 filles, 80 garçons), d’âge moyen 11 ans (10 mois–17 ans) âge médian de 12 ans et 6 mois. Cent cinquante-deux enfants (92 %) présentaient une fracture, 8 (5 %) une luxation (dont 7 luxations rotatoires C1C2), 5 (3 %) un syndrome de SCIWORA. Les fractures étaient multiples dans 80 cas (49 %), contiguës dans 73 cas (91 %) et non contiguës dans 7 cas (9 %). La localisation était cervicale dans 25 cas (15 %), thoracique dans 85 cas (52 %), lombaire dans 75 cas et sacrée dans 4 cas (2 %). Selon le type de fracture il y avait : 234 tassements vertébraux (78 %), 25 burst (8 %), 5 fractures de Chance (2 %), 2 fractures de l’odontoïde et 33 autres lésions.
La cause était |
Une chute dans 77 cas (47 %), un accident de sport dans 56 cas (34 %), un accident de la circulation 29 cas (18 %), autre dans 3 cas. Dans 52 cas (32 %) il y avait une ou plusieurs lésions associées : au niveau des membres dans 35 cas (67 %), thoracique ou abdominale dans 31 cas (60 %), de la tête dans 16 cas (31 %). Vingt et un cas présentaient des lésions multiples (40 %). Une atteinte neurologique était retrouvée dans 18 cas (11 %) dont 5 SCIWORA. Les complications neurologiques étaient plus fréquentes avant 9 ans.
Conclusion |
L’épidémiologie des fractures du rachis chez l’enfant s’est légèrement modifiée par rapport à la littérature. On note une diminution de fréquence des lésions cervicales. Concernant les causes, les accidents de la voie publique diminuent aux dépens d’une augmentation des accidents de sport. Les lésions multi-étagées restent fréquentes et les complications neurologiques sont de l’ordre de 10 %. Les fractures de type tassement étaient les plus fréquentes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture vertébrale, Traumatisme du rachis, Enfant et adolescent, Épidémiologie, SCIWORA
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology : Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 106 - N° 7
P. 772-776 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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