S'abonner

Variation du taux d’anticorps anti-peptide citrulliné après un traitement par abatacept en comparaison au rituximab et anti-TNFa - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.207 
S. Hilliquin 1, , J. Herrou 1, L. Gutermann 2, J. Avouac 1, C. Goulvestre 3, J. Henry 4, P. Hilliquin 5, M. Dougados 6, A. Molto 1
1 Rhumatologie, hôpital Cochin, Paris, France 
2 Service de pharmacie clinique, hôpital Cochin, Paris, France 
3 Immunologie, hôpital Cochin-Port Royal, centre de planification et d’éducation familiale, Paris, France 
4 Rhumatologie, CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 
5 Service de rhumatologie, CH Sud Francilien, Corbeil-Essonnes, France 
6 Rhumatologie B, hôpital Cochin, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Il existe de plus en plus de données en faveur du rôle physiopathologique des anticorps anti-peptide citrullinés (CCP) dans le développement de la polyarthrite rhumatoïde (PR). La rémission immunologique, qui viendrait s’ajouter à la rémission clinique, biologique et l’absence de progression radiographique, pourrait être un nouvel objectif des traitements. Or, les données de la littérature concernant la diminution des taux d’anti-CCP sous traitements biologiques ciblés sont contradictoires. L’objectif de cette étude était d’évaluer les variations du taux d’anticorps anti-CCP chez des patients suivis pour une PR et traités par biothérapies.

Matériels et méthodes

Les patients suivis pour une PR dans le service de rhumatologie de 3 hôpitaux de région parisienne (Cochin, Bicêtre et Corbeil-Essonnes) et traités par biothérapie ont été identifiés par le registre de la pharmacie hospitalière ou le dossier médical informatisé. Pour chaque patient, un taux d’anticorps anti-CCP, avant et après traitement, a été obtenu de manière rétrospective via le laboratoire de biologie de l’hôpital. Pour être inclus, les patients devaient être suivis pour une PR, devaient avoir reçus au moins une biothérapie (abatacept, anti-TNF alpha ou rituximab) et devaient avoir au moins deux dosages d’anticorps anti-CCP disponibles, avant et après initiation du traitement. Les taux d’anticorps anti-CCP ont été comparés avant et après introduction pour chaque biothérapie. Nous avons étudié la relation longitudinale entre la variation du taux d’anticorps anti-CCP et chaque traitement grâce à un modèle mixte incluant l’interaction entre le traitement et le temps.

Résultats

Parmi les 1477 patients suivis pour une PR, 144 patients avaient des données nécessaires pour être inclus dans l’analyse (79,3 % de femme, âge moyen: 59 ans): 59 patients avaient reçu un traitement par rituximab, 31 par abatacept, 54 par anti-TNF alpha. La moyenne du taux d’anticorps anti-CCP du dosage pré-thérapeutique de l’ensemble de la cohorte était de 712,8±1039,8 U/mL (Fig. 1). Il existait une diminution significative du taux d’anticorps anti-CCP après traitement par rituximab (de 1187,3±2282,0 à 417,1±564,6 U/mL; p<0,05). Aucune diminution n’a pu être observée après traitement par abatacept (de 659,5±1116,3 à 1463,8±1378,5 U/mL) ou anti-TNF alpha (de 495,8±778,5 à 774,8±1154,7 U/mL [p: 0,02]). La modélisation du taux d’anticorps anti-CCP au cours du temps (modèle mixte) a montré une interaction significative entre le rituximab et le temps, suggérant un effet spécifique de ce traitement sur la diminution du taux d’anticorps anti-CCP.

Conclusion

Dans cette étude de vie réelle, le taux d’anticorps anti-CCP diminue de manière significative seulement après traitement par rituximab, et suite au traitement par abatacept ou anti-TNF alpha.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 87 - N° S1

P. A120 - décembre 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Persistance du méthotrexate après initiation d’un premier biomédicament dans la polyarthrite rhumatoïde : l’étude Retro-RIC2
  • A. Tonione, G. Baudens, E. Gervais, R.M. Flipo
| Article suivant Article suivant
  • L’utilisation d’un indice de comorbidité pour prédire la réponse clinique chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde recevant leur première biothérapie
  • S. Garcia, B.M. Fernandes, S. Ganhão, M. Rato, F. Pinheiro, G. Terroso, M. Bernardes, L. Costa

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.