S'abonner

Le rituximab est une option thérapeutique sûre et efficace en cas de kératite ulcérante périphérique compliquant une polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.226 
I. Bonnet 1, , A. Rousseau 2, P. Duraffour 3, J. Pouchot 4, C.D. Nguyen 5, H. Marotte 6, R. Seror 7, X. Mariette 8, G. Nocturne 9
1 Rhumatologie, hôpital Bicêtre, AP–HP, Le Kremlin-Bicêtre 
2 Ophtalmologie, hôpital Bicêtre, AP–HP, Le Kremlin-Bicêtre 
3 Ophtalmologie, hôpital Cochin, Paris 
4 Service de médecine interne – rhumatologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris 
5 Rhumatologie, hôpital Roger-Salengro, Lille 
6 Service de rhumatologie, CHU Saint-Étienne, Saint-Étienne 
7 Service de rhumatologie, université Paris sud XI, AP–HP, Le Kremlin-Bicêtre 
8 Rhumatologie, CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre 
9 Rhumatologie, 78, rue du Général-Leclerc, Le Kremlin-Bicêtre, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie systémique qui peut se compliquer de manifestations extra-articulaires telles que les nodules rhumatoïdes, l’atteinte pulmonaire interstitielle ou les sclérites. La kératite ulcérante périphérique (PUK) est une complication rare mais sévère de la PR. Elle est considérée comme une manifestation de vascularite rhumatoïde (VR) et est associée à une surmortalité. Son traitement repose sur une association de traitement local et systémique, incluant un traitement immunosuppresseur. Cependant, le choix de l’immunosuppresseur n’est pas clairement établi. Notre série a pour but d’évaluer la tolérance et l’efficacité du rituximab (RTX) en cas de PUK compliquant une PR.

Patients et méthodes

Nous avons identifié les patients présentant une PR définie selon les critères ACR/EULAR 2010 et ayant développé une PUK traitée par rituximab. Deux modalités d’identification ont été utilisées : patients pris en charge dans notre centre hospitalier (services rhumatologie et ophtalmologie) et appel à observation via le « Club rhumatismes et inflammation » (CRI). Les données démographiques, cliniques et biologiques ont été collectées de manière rétrospective.

Résultats

Nous décrivons un total de 7 cas. L’âge moyen était de 58 ans [46–65]. Tous avaient une longue durée d’évolution de la PR avec une médiane de 13,9 ans [0–30,17]. Chez 6 patients, la PR était érosive. Tous sauf un étaient positifs pour les anti-CCP avec un taux médian à 346 U/mL [164–>1000] et tous étaient positifs pour le facteur rhumatoïde. Un patient avait un antécédent de sclérite nodulaire. La PUK était compliquée de perforation chez 3 patients. Après le diagnostic de PUK, tous les patients ont reçu du RTX 1000mg à j1 et j15 en première ligne de traitement. Après un suivi moyen de 29,8 mois [5–75], tous les patients avaient présenté une bonne réponse oculaire selon leur ophtalmologiste. Un patient a présenté une récurrence de PUK 8 mois après un unique cycle de RTX. 71 % des patients avaient une bonne réponse articulaire définie par le clinicien. Aucun patient n’est décédé et aucun n’a présenté de manifestation de VR. Aucun effet secondaire grave n’a été observé.

Discussion

Nous rapportons ici la plus grande série de patients ayant une PUK compliquant une PR et traités par RTX en première ligne. Chez ces patients, le RTX est une option thérapeutique bien tolérée et efficace tant au plan ophtalmologique que rhumatologique. Ainsi, le recours au RTX dans cette indication pourrait se justifier en 1èreligne en alternative au cyclophosphamide qui, jusqu’à présent, était considéré comme le traitement de référence mais qui présente un profil de tolérance moins bon et une efficacité articulaire médiocre.

Conclusion

Le RTX semble être une option thérapeutique efficace et sûre dans le traitement des PUK compliquant une PR.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 87 - N° S1

P. A130-A131 - décembre 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Le retentissement fonctionnel de la polyarthrite rhumatoïde est-il amélioré après une première rotation des biothérapies ?
  • H. Ben Abla, H. Moalla, S. Boussaid, S. Rekik, S. Jammeli, H. Sahli, E. Cheour, M. Elleuch
| Article suivant Article suivant
  • Effet de la cryothérapie locale sur l’inflammation vasculaire, la dysfonction endothéliale et l’activation endothéliale en cas d’arthrite
  • C. Peyronnel, V. Petitcolin, P. Totoson, X. Guillot, F. Verhoeven, H. Martin, C. Demougeot

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.