Pathologie non traumatique du genou vue au CHU de Bouaké : aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, étiologiques et thérapeutiques - 30/11/20
, K.J.C. Yao, A. Traoré, Y.N.C. Kpami, J.K.E. Koffi, J.C. DaboikoRésumé |
Introduction |
La pathologie non traumatique du genou a fait l’objet de peu d’études en Côte d’Ivoire. Une étude menée au sud du pays (au CHU de Cocody, Abidjan) a révélé une fréquence hospitalière de 15,6 %. Devant l’absence de données dans les autres régions, il nous est apparu opportun de réaliser cette étude dont l’objectif était de déterminer la prévalence de la pathologie non traumatique du genou et d’identifier les principales étiologies vues en rhumatologie au CHU de Bouaké.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective transversale à visée descriptive sur une période de 5 ans allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2018 dans le service de rhumatologie du CHU de Bouaké, portant sur 140 dossiers sélectionnés parmi 2198 affections rhumatologiques.
Résultats |
La prévalence était de 6,37 %. L’échantillon comportait 98 femmes pour 42 hommes avec une moyenne d’âge de 56,13 ans±13,28 ans et un sex-ratio de 0,42. Les délais de consultation étaient supérieurs à trois mois (82,14 %), inférieur à un mois (1,43 %) ou compris entre un et trois mois (16,43 %). Les principaux motifs de consultation étaient : les gonalgies isolées (88,57 %), les oligoarthrites (8,57 %) et les polyarthrites (2,86 %). Le mode de début était progressif (97,14 %) ou brutal (2,86 %). Les douleurs étaient inflammatoires (5,71 %) mécaniques (83,57 %) ou mixtes (10,71 %). La radiographie standard des genoux a été réalisée chez tous les patients. Les principales affections responsables des atteintes non traumatique des genoux étaient : la pathologie dégénérative représentée par la gonarthrose (85 %) et la pathologie inflammatoire (15 %) représentée par : arthrites septiques (7,14 %), arthrites microcristallines (3,57 %) notamment la goutte (2,86 %) et le rhumatisme à hydroxy-apatite (0,71 %), arthrites réactionnelles (2,86 %) et la polyarthrite rhumatoïde (1,43 %). Tous les patients avaient reçu comme traitement des antalgiques et 82,14 % des anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Conclusion |
La pathologie non traumatique du genou est rare dans notre pratique. Elle est dominée par la gonarthrose.
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Vol 87 - N° S1
P. A204 - décembre 2020 Retour au numéro
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