L’infection due au COVID-19 (CoronaVirus SARS-CoV-2 Infectious Disease) est influencée par des facteurs de risque associés à sa survenue. Le diabète semble être un facteur d’aggravation de l’état clinique des patients atteints par le COVID-19 et joue un rôle dans la survenue des infections. L’objectif de notre travail est de contribuer à l’étude des aspects cliniques, biologiques, radiologiques et évolutifs de l’infection par COVID-19 chez les patients diabétiques.

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 126 malades hospitalisés dans un service de pneumologie (CHU Lamine Debaghine, Alger) au cours de la période allant de 22 mars 2020 au 30 avril dont 92 (73%) étaient confirmés à la RT-PCR et 34 (27%) sur la base des signes cliniques et radiologiques (TDM).

La prédominance était masculine (61,1%) avec un sex-ratio=1,57. L’âge moyen des patients était de 57,4±14,2 ans, avec un minimum de 27 ans et un maximum de 86 ans. Près de la moitié des patients (47,6%) avaient au moins une comorbidité parmi elle 55% diabétiques type 1 et 2 (33 diabétiques parmi 126 patients COVID-19). La fièvre (58,9%), la toux sèche (60%), l’expectoration (39%) et l’asthénie (54,7%) figuraient parmi les principaux symptômes. La surinfection a été notée chez tous les malades diabétiques avec un déséquilibre de leur glycémie. Sur le plan radiologique 80% avaient une atteinte radiologique (50% inférieur à 25%, 20% entre 25–50% et 30% supérieur à 50%). Les patients atteints de COVID-19 diabétiques étaient classés type sévère (90% supérieur a 50%) avec un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Tous les cas confirmés ont été mis sous le même protocole thérapeutique (hydroxychloroquine, azythromycine, anticoagulants) à l’exception de 3 patients qui présentaient une contre indication à l’hydroxychloroquine. Les corticoïdes ont été utilisés chez 95% des malades. Six patients ont arrêté leur traitement (allongement du QT) parmi eux 4 diabétiques. Le nombre de décès été de 30% dont 55% diabétiques.

Les patients atteints de COVID-19 diabétiques étaient susceptibles de devenir des types sévères et présentaient un taux élevé de mortalité. Les modalités de leur prise en charge, sans prendre en considération le de type 1 ou 2, doivent se faire avec vigilance sur le risque de formes graves et l’importance des mesures de traitement adéquat.