Consultations de tabacologie pendant le mois sans tabac : profil des fumeurs et sevrage - 27/05/21

Smoking cessation services during “Mois sans tabac”: Smokers’ profile and effectiveness

Doi : 10.1016/j.rmr.2021.02.072

A. Rakover ^a,⁎ , I. Allagbé ^b,^c, G. Airagnes ^b,^d, F. Limosin ^b,^e, A.-L. Le Faou ^b,^f
^a Interne de santé publique, Centre ambulatoire d’addictologie, HEGP, AP–HP centre, Université de Paris, Hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15, France
^b Département de psychiatrie et d’addictologie, AP–HP centre, Université de Paris, Paris, France
^c Physiopathologie et épidémiologie cérébro-cardiovasculaires, PEC2, EA 7460 UFR sciences de santé, université de Bourgogne et Franche-Comté, Dijon, France
^d Inserm, UMS 011 – Cohortes épidémiologiques en population, Villejuif, France
^e Inserm, U – 894 Centre de psychiatrie et neurosciences, Paris, France
^f Fédération hospitalo-universitaire, Network of research in substance use disorder, Paris, France

^⁎Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En novembre 2016, la France a mis en place l’opération « Mois sans tabac ». L’objectif de cette étude consistait à comparer les caractéristiques des fumeurs et le taux d’arrêt à un mois en consultation de tabacologie avant et après cette mise en place.

Méthodes

Dans la base nationale CDTnet, 1943 fumeurs avaient effectué au moins 28jours de suivi. Leurs caractéristiques et statut tabagique ont été comparés entre novembre 2014 et 2015 versus novembre 2016 et 2017. Les facteurs prédictifs de l’abstinence ont été déterminés par des modèles de régression logistique.

Résultats

Une augmentation significative du nombre de consultations de 6,9 % a été observée en 2016–2017 versus 2014–2015. Les caractéristiques des consultants différaient entre les deux périodes : en 2016–2017, on observait une augmentation significative du nombre de femmes (56,3 % vs 52,2 %), de petits fumeurs (28,7 % vs 23,7 %) et de fumeurs qui consultaient par démarche personnelle (45,8 % vs 36,3 %). Il n’existait pas de différence significative du taux d’arrêt à un mois entre le groupe 2014–2015 (44,6 %) et le groupe 2016–2017 (45,6 %).

Conclusion

Il semble important d’inciter les fumeurs à consulter en tabacologie pour une meilleure abstinence à un mois.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

In November 2016, France implemented “Mois sans tabac”, with the objective of promoting smoking cessation in November for at least one month. This study consisted of: (1) the description of the characteristics of smokers registered in the French cessation database during November 2014–2015 compared to November 2016–2017; (2) the comparison of abstinence factors between the two periods.

Methods

We used data from CDTnet with 4659 registered adults’ smokers who came for a first visit in November from 2014 to 2017 and were followed up at least one month. Our endpoint was 1 month-validated abstinence among the 1943 smokers followed up. We performed descriptive analyses of smokers, and predictors of abstinence were determined using a logistic regression model.

Results

A 6.9% significant increase of first visits was observed during “Mois sans tabac” versus before Mois sans tabac (P<0.001). Furthermore, more women (56.3% vs. 52.2%) as well as more light smokers (28.7% vs. 23.7%) sought help between these two periods. Finally, in 2016–2017, more smokers consulted by personal initiative than were hospital-referred (45.8% vs. 36.3%) in comparison with 2014–2015. Nevertheless, there was no significant difference of cessation rate between the 2014–2015 group (44.6%) and the 2016–2017 group (45.6%). In multivariate logistic regression, being a light smoker was the only factor that increased the chances of abstinence in 2016–2017 compared to 2014–2015 (OR: 1.68 [1.03–2.75]).