Développement d’un nouveau modèle murin expérimental de fibrose pulmonaire - 09/06/21
Résumé |
Introduction |
La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une maladie fibrosante d’origine inconnue caractérisée par l’accumulation de tissu conjonctif cicatriciel conduisant à une insuffisance respiratoire. Notre objectif est de développer un modèle murin de fibrose pulmonaire homogène et persistante permettant d’explorer l’impact du microenvironnement sur la fibrogenèse ainsi que les conséquences anatomiques et fonctionnelles de celle-ci.
Méthodes |
Pour cela des souris mâles C57BL6/J ont reçu 6 instillations intra-trachéales de bléomycine (BLM) à 0,8UI/g toutes les 2 semaines pendant 90jours. Le poids et les variables ventilatoires ont été mesurés tout au long de la procédure. Les poumons ont été prélevés afin d’étudier les marqueurs classiquement décrits dans la FPI : marqueurs pro-fibrosants, inflammatoires, du stress oxydant du stress du réticulum endoplasmique (RE) et de l’apoptose. L’étendue et la persistance de la fibrose ont été évaluées par une approche histologique (préciser laquelle).
Résultats |
Sur lysats pulmonaire totaux, l’instillation répétée de BLM induit une augmentation de l’expression de marqueurs du stress oxydant, de stress du RE et de l’apoptose sans une inflammation associée (ni néo-synthèse de protéines pro-fibrosantes : faut-il parler de cela ?). Au niveau histologique, on note la présence d’infiltrats cellulaires et des dépôts de collagène répartis sur l’ensemble du poumon. Par ailleurs, une augmentation significative du débit ventilatoire a été mise en évidence à partir de la 3ème instillation. De manière intéressante, l’étude histologique montre la persistance de la fibrose pulmonaire jusqu’à 3 mois après la 3e instillation.
Conclusion |
L’instillation répétée de faibles doses de BLM induit une fibrose pulmonaire homogène présentant des aspects histologiques et l’expression de marqueurs moléculaires caractéristiques de la pathologie. En outre, la fibrose est présente dès la 3e instillation et persiste après celle-ci. Ce modèle progressif de fibrose pulmonaire, moins agressif que l’injection unique d’une forte dose de BLM, pourrait être utile pour l’étude des facteurs potentiellement aggravants de la FPI tels que l’hypoxie intermittente, la pollution ou les virus, mais également pour évaluer les conséquences de cette pathologie sur d’autres systèmes physiologiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mot clé : Pathologies interstitielles
Plan
Vol 38 - N° 6
P. 592 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.