Autoanticorps et polyarthrite rhumatoïde - 09/09/21
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Le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent est la polyarthrite rhumatoïde (PR). Son diagnostic est basé sur des critères cliniques, mais aussi biologiques qui sont la présence de facteurs rhumatoïdes (FR) et les anticorps anti-protéines citrullinés (ACPA). Le diagnostic différentiel avec les connectivites nécessite la recherche des anticorps antinucléaires et de leurs spécificités. Les FR sont des immunoglobulines, essentiellement des IgM, dirigées contre des IgG humaines ou animales ; ils sont présents dans 80 % des PR de plus de 1 an et ont été les premiers marqueurs biologiques inclus dans les critères diagnostiques de la PR. Cependant malgré leur nom, ils ne sont pas totalement spécifiques de celle-ci et peuvent être absents pendant la première année d'évolution de la maladie. La recherche conjointe des ACPA a permis d'améliorer le diagnostic initial et d'assurer une meilleure prise en charge des patients. Ces autoanticorps sont dirigés contre des peptides cycliques citrullinés apparentés à la partie C-terminale de la filagrine (anti-CCP) qui sont les plus utilisés, et des cibles citrullinées physiologiques, en particulier le fibrinogène, la vimentine et l'alpha-énolase citrullinés. Plus spécifiques que les FR, leur précocité et leur sensibilité dans la PR de plus de 2 ans ont conduit à recommander leur recherche pour le diagnostic initial de la PR et à les inclure selon un score dans les critères diagnostiques de l'American College of Rheumatology/European League Against Rheumatism (ACR/EULAR) et de la Société française de rhumatologie. Ces deux types d'autoanticorps peuvent être présents plusieurs années avant les symptômes de la maladie chez certains patients. Ils ont une bonne valeur pronostique car leur présence est associée aux formes plus agressives de la maladie quand ils sont détectés précocement. Leur intérêt dans le suivi, en particulier sous traitement, a donné lieu à des résultats contradictoires. Pour améliorer le diagnostic et pronostic de la maladie, d'autres autoanticorps sont actuellement évalués dont les plus prometteurs sont les anticorps antiprotéines carbamylées (anti-CarP) et les anticorps anti-peptidylarginyl désaminase (anti-PAD3 et PAD4). Ils sont moins sensibles que les FR et les ACPA. Quant aux anti-CarP, ils peuvent être présents fréquemment dans d'autres rhumatismes inflammatoires. Cependant, ces nouveaux marqueurs pourraient être un outil biologique complémentaire pour le diagnostic et le pronostic. En effet, ils peuvent être détectés dans des formes négatives pour le FR et les ACPA et définiraient des formes plus agressives associées à des manifestations extra-articulaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : PR, Facteurs rhumatoïdes, ACPA, Anti-CCP, Spécificité, Anti-CarP, Critères ACR/EULAR, Valeur pronostique
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