Quels choix de contraintes dosimétriques en situation de réirradiation stéréotaxique pour une récidive d’un cancer de prostate ? - 24/09/21
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La radiothérapie en conditions stéréotaxiques peut être proposée comme traitement de rattrapage pour des récidives locales sélectionnées de cancer de prostate après une première irradiation. Si les résultats cliniques sont encourageants, l’expérience est encore limitée. Une question cruciale est en particulier le choix des contraintes dose–volume appropriées lors de la planification. Le premier objectif de cette étude dosimétrique était de quantifier la proportion de patients respectant effectivement les contraintes dose–volume définies selon l’essai du Gétug-31, testant le schéma de dose 36Gy en six fractions. Le deuxième objectif était d’expliquer pourquoi ces contraintes ne pouvaient potentiellement pas être respectées. Le dernier objectif était de proposer des contraintes dose–volume plus adaptées.
Matériel et méthodes |
Les dossiers de 141 patients, pris en charge entre 2011 et 2020 dans deux centres français experts par réirradiation stéréotaxique prostatique avec CyberKnife®, ont été analysés rétrospectivement. Le schéma de dose de 36Gy en six fractions était prescrit. Les contraintes dose–volume à respecter selon le Gétug-31 étaient les suivantes : V95 %≥95 % pour le volume cible prévisionnel, V12Gy<20 % et V27Gy<2cm3 pour la paroi rectale, V12Gy<15 % et V27Gy<5 cm3 pour la paroi vésicale, et Dmax(35mm3)<39Gy et V24Gy<30 % pour l’urètre+3mm. Le pourcentage de patients ne respectant pas les contraintes dose–volume a été quantifié. Des corrélations entre les contraintes dose–volume et les volumes des différentes structures ont été recherchées. De nouvelles contraintes dose–volume ont été finalement proposées permettant d’être suivies plus largement (à plus de 85 %).
Résultats et analyse statistique |
Le pourcentage de patients respectant toutes les contraintes dose–volume n’était que de 19 %. Ces patients avaient un volume cible prévisionnel moyen de 18,5cm3, alors qu’il était de 40,5cm3 dans toute la série. Un pourcentage de 98 % des patients ayant un ratio contraintes dose–volume/prostate supérieur à 0,5 ne pouvaient pas respecter les contraintes dose–volume dans les organes à risque. La couverture du volume cible et l’épargne des organes à risque diminuaient significativement avec l’augmentation du volume cible prévisionnel, du volume cible anatomoclinique, du ratio volume cible anatomoclinique/prostate, des volumes d’intersection entre le volume cible prévisionnel et la paroi vésicale et entre le volume cible prévisionnel et la paroi rectale. Des valeurs seuils de volume cible prévisionnel inférieures à 20cm3 et 40cm3 permettaient de respecter respectivement la couverture dans le volume cible prévisionnel et les contraintes de dose dans la paroi vésicale. Afin d’améliorer le respect des contraintes dose–volume en cas de volume cible important, les paramètres suivants ont été identifiés pour les organes à risque : V12Gy<25 % et V27Gy<2cm3 pour la paroi rectale, et V12G <25 % et V27Gy<5cm3 pour la paroi vésicale.
Conclusion |
En cas de réirradiation prostatique à une dose de 36Gy, les contraintes dose–volume du Gétug-31 semblent réalisables uniquement pour de petits volumes cibles (volume cible anatomoclinique inférieur à la moitié de la prostate). Dans le cas où le volume cible est trop important, de nouvelles contraintes ont été proposées. L’autre alternative, dans cette situation, est de s’orienter vers d’autres techniques de rattrapage.
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Vol 25 - N° 6-7
P. 738-739 - octobre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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