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Infections bactériennes : Clostridioides difficile et pathologie digestive - 07/10/21

[8-038-H-20]  - Doi : 10.1016/S1166-8598(21)44824-6 
F. Barbut a, b, c, , L. Beaugerie d, J. Couturier b, c
a Unité de prévention du risque infectieux, Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75571 Paris cedex 12, France 
b Laboratoire Clostridioides difficile associé au CNR des anaérobies et du botulisme, AP-HP, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75571 Paris cedex 12, France 
c Université de Paris UMR Inserm S-1139, 3PHM, 75006 Paris, France 
d Service de gastroentérologie et nutrition, Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75571 Paris cedex 12, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Clostridioides difficile est un bacille à Gram positif anaérobie sporulé, responsable de 10 à 25 % des cas de diarrhées postantibiotiques et de plus de 95 % des cas de colites pseudomembraneuses (CPM). Cette bactérie est la principale cause de diarrhées infectieuses nosocomiales chez l'adulte. La virulence des souches repose sur la sécrétion de deux toxines (toxine A [TcdA] et toxine B [TcdB]) dotées de propriétés à la fois entérotoxiques et cytotoxiques. Les principaux facteurs de risque d'infections à C. difficile sont l'administration d'antibiotiques et l'âge supérieur à 65 ans. L'incidence des infections à C. difficile en milieu hospitalier varie autour de quatre cas pour 10 000 patients par jour. Depuis 2003, l'incidence et la gravité des infections à C. difficile ont significativement augmenté en Amérique du Nord et en Europe. Cette évolution semble liée à l'émergence et à la dissémination très rapide d'un clone particulier de C. difficile appelé « 027 » ou « NAP1 ». La transmission nosocomiale de C. difficile est favorisée par la résistance des spores dans l'environnement. Le diagnostic de référence des infections à C. difficile est le test de cytotoxicité des selles en culture cellulaire et la culture toxigénique, mais la plupart des laboratoires utilisent un algorithme en deux temps comprenant une méthode sensible de screening et un test de confirmation plus spécifique. Le traitement des formes peu ou modérément sévères est le métronidazole (500 mg trois fois par jour per os), bien que sa place en première ligne soit maintenant controversée en raison d'échecs thérapeutiques. La vancomycine (125 mg quatre fois par jour per os) est recommandée en cas de formes sévères ou d'intolérance ou d'échec au métronidazole. La fidaxomicine est un nouvel antibiotique qui s'est révélé aussi efficace que la vancomycine pour la guérison clinique des infections à C. difficile et qui diminue de moitié la fréquence des récidives. Les récidives sont fréquentes (environ 25 %) et la transplantation de microbiote fécal (TMF) est l'approche thérapeutique la plus efficace actuellement recommandée en cas de récidives multiples. La prévention des infections à C. difficile repose sur une politique du bon usage des antibiotiques. La prévention de la transmission croisée en milieu hospitalier requiert l'application de précautions « contact » vis-à-vis des patients infectés, avec notamment le port systématique de gants dès l'admission dans la chambre et la désinfection quotidienne des chambres à l'aide de produits sporicides tels que l'eau de Javel 0,5 % ou l'acide peracétique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Clostridioides difficile, Diarrhée, Colite, Antibiotiques, Toxines, Microbiote intestinal, Dysbiose


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