Rôle du complexe d’initiation de la traduction eIF4F dans la résistance aux thérapies ciblant des points de contrôle immunitaire - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
Des progrès significatifs ont été réalisés dans le traitement du mélanome avec le développement d’immunothérapies anti-PD1. Cependant, 40 à 60 % des patients développent des résistances au traitement. Une meilleure compréhension des mécanismes de régulation de l’axe PD1/PDL1 est donc nécessaire pour optimiser les réponses thérapeutiques. Le complexe eIF4F régule la traduction de l’ARNm cap-dépendant et joue un rôle essentiel dans la biologie du cancer en contrôlant sélectivement la synthèse des protéines impliquées dans la croissance des tumeurs et la résistance aux traitements. Notre objectif était d’identifier des ARNm dépendant d’eIF4F dans un contexte de résistance au traitement par anti-PD1 et d’évaluer la réponse aux traitements anti-PD1 après inhibition d’eIF4F dans un modèle murin.
Matériel et méthodes |
Nous avons travaillé initialement in vitro, sur des lignées cellulaires de mélanome murin nommées BP sensibles aux anti-PD1 et BP-R1, BP-R2, résistantes. Une analyse in silico des 5′UTR des ARNm purifiés a été réalisée pour estimer la minimum free energy (MFE) d’une séquence d’ARNm. Nous avons réalisé une analyse GSEA (Gène Set Expression Analysis), méthode permettant de déterminer si un sous-groupe de gènes est surreprésenté dans un dans un large ensemble et peut être associé avec un phénotype, ici la résistance aux anti-PD1.
Pour identifier une signature transrationnelle nous avons réalisé des RT-qPCR sur nos trois lignées. Pour étudier la traduction nous avons réalisé des profilages de Polysomes. Pour étudier l’effet de l’inhibition du complexe d’initiation de la traduction, nous avons utilisé un inhibiteur d’eIF4A, le silvestrol, sur nos trois lignées.
Enfin, nous avons réalisé une expérience, de greffe tumorale chez la souris C57Bl/6 Ola/Hsd. Les souris ont été traitées de façon quotidienne avec du silvestrol (0,5mg/kg) ou un véhicule en intra-péritonéal. L’anti-PD1 ou l’isotype contrôle a été injecté en intra-péritonéal les jours 5, 7 et 9 (100μg/souris).
Résultats |
Nous avons identifié un groupe d’ARN messagers dont la traduction est dépendante d’eIF4F dans deux lignées cellulaires de mélanome résistantes aux anti-PD1. Nous avons validé cette signature transcriptionnelle et nous l’avons corrélée à l’augmentation de la traduction de ces ARNm cibles en réalisant des profilages de polysome. L’augmentation de la traduction dans les deux lignées résistantes était partiellement dépendante d’eIF4F. Nous avons ensuite confirmé in vivo sur des tumeurs murines que l’inhibition d’eIF4F semble augmenter la réponse aux antiPD1.
Discussion |
L’inhibition in vitro d’eIF4F permet une diminution de la traduction de nos ARNm cibles et son inhibition in vivo semble prometteuse dans l’amélioration de la réponse aux anti-PD1 dans nos deux modèles murins.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : anti-PD1, eIF4F, Immunothérapie, Mélanome, Silvestrol
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A121 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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