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Caractérisation prospective du profil cytokinique lacrymal des patients présentant une dermatite atopique et traités par dupilumab - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.441 
Louise Vuillemey 1, , Eve Puzenat 2, Camille Febvay 3, Bernard Delbosc 1, Anne-Sophie Gauthier 1, Cécile Chagué 4, Irène Gallais Sérézal 2, 4, François Aubin 2, 4
et

Société française d’ophtalmologie et association à fleur de peau

1 Service d’ophtalmologie 
2 Service de dermatologie et allergologie, CHU de Besançon, Besançon 
3 Cabinet d’ophtalmologie, Ornans 
4 Inserm UMR 1098, Besançon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le dupilumab est la première biothérapie disponible pour la dermatite atopique (DA). Il repose sur l’inhibition de l’IL-4 et de l’IL-13. Cette thérapie peut entraîner des conjonctivites, dont l’incidence est évaluée à 5–28 % selon les études cliniques. Les mécanismes impliqués dans la conjonctivite associée au dupilumab (CAD) ne sont pas élucidés. Notre objectif était d’étudier la faisabilité et de comparer les profils cytokiniques des larmes collectées de façon non invasive avant puis sous traitement par dupilumab, chez les patients avec et sans conjonctivite induite.

Matériel et méthodes

Nous avons mené une étude prospective monocentrique de patients recevant du dupilumab pour une DA. Des échantillons lacrymaux étaient collectés par capillarité à l’initiation du traitement, puis à 4 mois et 8 mois après l’instauration. Les patients ayant développé une conjonctivite étaient suivis ensuite tous les deux mois. Une recherche de demodex sur les cils était aussi effectuée à l’instauration. Les dosages d’IL-2, 4, 6, 10, 17A, d’IFNg et de TNFa étaient réalisés en cytométrie de flux. Une numération et formule des leucocytes lacrymaux était aussi effectuée.

Résultats

Vingt et un patients traités par dupilumab étaient inclus et 10 contrôles sains étaient aussi prélevés pour comparaison. Cinq patients (24 %) ont développé une conjonctivite induite, après une moyenne de 2,3 mois. À l’instauration du dupilumab, le temps de rupture du film lacrymal au diagnostic était plus court (6 secondes versus 4,5 s, NS) et le taux de lymphocytes lacrymaux étaient plus élevé chez les patients qui développaient ensuite une conjonctivite. Les taux de cytokines lacrymales IL2, IL17A, IL10, IFNg semblaient plus élevés chez les patients qui ont ensuite développé une CAD, mais non significatifs (p>0,1), par rapport aux autres patients et témoins. L’IFNg, le TNF et l’IL-10 diminuaient sous traitement avec dupilumab (p<0,05). La présence de demodex était détectée chez un seul patient avec DA sans CAD. Le taux des éosinophiles lacrymaux avait tendance à augmenter au cours du suivi dans le groupe DA avec une conjonctivite induite.

Discussion

Notre étude démontre la possibilité d’analyser de façon non invasive les cytokines dans les larmes de patients. Nos résultats préliminaires n’ont pas permis d’identifier de marqueur lacrymal significatif de CAD, probablement à cause d’un manque de puissance. Un taux élevé de lymphocytes et de polynucléaires éosinophiles au niveau lacrymal pourrait être associé au développement ultérieur d’une CAD.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatite atopique, Dupilumab, Conjonctivite


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Vol 1 - N° 8S1

P. A55-A56 - décembre 2021 Retour au numéro
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