Évolution du maintien des biomédicaments et de l’aprémilast entre 2012 et 2018 chez les patients de la cohorte PsoBioTeq ayant un psoriasis modéré à sévère - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
Dans les études sur registre, le maintien d’un traitement traduit un équilibre entre une efficacité et une tolérance suffisante. Malgré une mise à disposition croissante de nouveaux traitements systémiques pour les patients atteints de psoriasis, les données de survie en vie réelle sont limitées. Notre objectif était de déterminer dans le registre français PsoBioTeq si cette augmentation du nombre de traitements systémiques disponibles au cours du temps affectait la survie d’un biomédicament ou de l’aprémilast chez les patients inclus.
Matériel et méthodes |
Le registre PsoBioTeq est constitué à partir d’une cohorte prospective multicentrique recrutant des patients atteints de psoriasis modéré à sévère. Tous les patients débutant un premier biomédicament ou l’aprémilast de 2012 à 2018 étaient inclus. Le critère de jugement principal était la comparaison des différentes années d’introduction sur la survie du traitement. Seule la première année après le début du traitement était considérée. Une représentation de Kaplan Meier, un modèle de Cox multivarié ainsi qu’une régression linéaire segmentée du taux de maintien semestriel à 1 an, considérant l’année 2016 comme date d’intervention (date de disponibilité de l’ixékizumab et du sécukinumab) ont été réalisés.
Résultats |
Un total de 1866 patients étaient inclus, 739 femmes (39 %), d’âge médian 47 ans (écart interquartile 36–57). Le taux global de maintien à un an était de 0,67 (Intervalle de confiance à 95 % (IC95 %) : 0,65–0,69). Le modèle de Cox multivarié est présenté. Les variables associées négativement au maintien des traitements étaient le sexe feminin, (Hazard ratios (HR) 1,31 (IC95 % : 1,08–1,58), p=0,007) et l’obésité (HR 1,36 (IC95 % : 1,07–1,73), p=0,011). Le maintien était meilleur avec l’ustékinumab (HR 0,42 (IC95 % : 0,36–0,56), p<10−4) et les anti-IL17 (HR 0,36 (IC95 % : 0,18–0,71), p=0,004) en comparaison aux anti-TNFα. À l’inverse, la survie était diminuée avec l’aprémilast (HR 3,60 (IC95 % : 2,67–4,83), p<10−4). Aucune association n’était mise en évidence entre l’année d’introduction et la survie des traitements (HR se chevauchant entre 0,80 (IC95 % : 0,42–1,52) et 1,17 (IC95 % : 0,64–2,17), p=0,633). Les analyses en sous-groupes ont confirmé ces résultats. De même, la régression linéaire segmentée n’a montré aucune différence de maintien à un an avant et après l’année 2016, sur le niveau global (−0,05 % (IC95 % : −0,19–0,09), p=0,47), comme sur la variation semestrielle (−0,0004 % (IC95 % : −0,04–0,04), p=0,98).
Discussion |
Dans notre étude, le maintien des traitements du psoriasis ne semble pas affecté par l’année d’introduction. Néanmoins, un suivi à plus long terme est nécessaire afin de confirmer ces résultats qui diffèrent de la cohorte autrichienne où le maintien des traitements diminue après la commercialisation des anti-IL17.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aprémilast, Biothérapies, Psoriasis en plaques, Traitement systémique
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A77 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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