Tolérance des biothérapies et de l’aprémilast pour un psoriasis chez des patients avec antécédent de cancer solide : étude rétrospective multicentrique - 20/11/21
et
pour le GEM Resopso
Résumé |
Introduction |
Le RCP des biothérapies (BT) et de l’aprémilast (APR) ne mentionne aucune contre-indication en cas d’antécédents de cancer solide. Cependant les recommandations françaises proposent de discuter au cas par cas avec l’oncologue l’initiation de BT/APR dans ces circonstances.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique au sein du GEM Resopso décrivant la tolérance BT/APR chez les patients psoriasiques aux antécédents de cancer solide. Critères d’inclusion : patient ayant débuté BT/APR après le diagnostic de cancer. Critères d’exclusion : carcinomes basocellulaires, carcinomes épidermoïdes cutanés(CEC) du groupe 1.
Résultats |
Un total de 92 patients étaient inclus, 49 femmes, âge moyen 61,8 ans, rhumatisme psoriasique 21,7 %. Avant le diagnostic de cancer, 20 patients avaient déjà reçu une BT ; 87 patients avaient eu un cancer solide et 5 deux cancers. Il s’agissait de cancer du sein n=30, mélanome n=13, prostate n=10, colorectal n=8, col utérin n=6, ORL n=6, urothélial n=5, CEC du groupe 2 n=5, rein n=4, poumon n=3, testicule n=2, sarcome n=2, thyroïde n=1, thymome malin n=1, carcinome hépatocellulaire n=1. Au diagnostic du cancer, 20 patients étaient sous BT. Le délai moyen entre le diagnostic de cancer et le début de BT/APR était de 82,6mois [0,7–347]. Le cancer était en rémission n=83 (durée>5 ans n=40), stable n=5, en progression n=4. Le traitement du cancer était en cours pour 9 patients au début de BT/APR ; 92 patients recevaient 139 lignes de BT/APR : APR n=52, anti-TNF n=30, anti-IL17 n=21,ustékinumab (UST) n=18, anti-IL23p19 n=18. Parmi ceux sous BT au diagnostic du cancer,18 bénéficiaient d’un autre traitement après le cancer (APR n=11,UST n=2, anti-IL17 n=1, anti-IL23p19 n=2,anti-TNF n=2), 1 reprenait UST, chez 1 patient UST n’était jamais interrompu. La durée moyenne de traitement par BT/APR était de 27,3mois [1–126].Quatre patients ont eu une progression de leur cancer (cancer de vessie depuis 3 mois sous guselkumab, adénocarcinome rectal métastatique depuis 1 mois sous APR, 2 carcinomes canalaires infiltrants du sein sous hormonothérapie depuis 11 et 40 mois sous APR), 5 sont restés stables et 4 ont présenté un nouveau cancer (CEC n=4, carcinome épidermoïde rectal métastatique n=1) ; 5 patients sont décédés : progression du cancer n=1, progression d’un cancer survenu sous BT n=1, infection COVID 19 n=1, autre n=2.
Discussion |
Il s’agit à notre connaissance de la plus grande série de patients aux antécédents de cancer solide traités par BT/APR pour un psoriasis, avec 4,3 % de progression de cancer sous BT/APT. Une méta-analyse n’a pas trouvé de surrisque de récurrence de cancer sous anti-TNF versus immunomodulateur et absence de traitement chez des patients traités pour des pathologies inflammatoires chroniques avec antécédent de cancer. Ces données doivent être confirmées sur d’autres cohortes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapies, Cancer, Psoriasis
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A80-A81 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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