Place de l’antibiothérapie dans la prise en charge de l’infection au SARS COV2 - 25/12/21
, N. Gader 1, M. Loukil 1, I. Chaabane 2, M. Ben Ali 3, H. Ghrairi 1Résumé |
Introduction |
Depuis le début de l’année 2020, le monde a été confronté à une nouvelle maladie infectieuse due au SARS COV2. En l’absence initiale de schéma thérapeutique consensuel, l’utilisation des antibiotiques a été un sujet de controverses. Ainsi, le but de notre travail est d’étudier la place de l’antibiothérapie dans la prise en charge de la maladie.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive et prospective incluant 279 patients ayant été hospitalisés au service de Pneumologie COVID au CHU Mohamed Taher Maamouri à Nabeul, pour une infection au SARS COV2 durant la période allant de septembre 2020 à mars 2021.
Résultats |
L’âge moyen de notre population était de 64,9 ans avec une prédominance masculine (57,7 %). Les patients étaient tabagiques dans 13, 3 % des cas. Des comorbidités à type de HTA étaient notés dans 54,3 % des cas et de diabète dans 43,4 % des cas. L’obésité était observée dans 44 % des cas. Des pathologies respiratoires étaient associées à type d’asthme et de dilatations de bronches dans respectivement 3,2 %et 1,8 % des cas. Les patients ayant reçus une antibiothérapie représentent 58,8 % des cas. Ses principales indications étaient la surinfection bronchique (présence d’expectorations purulentes) dans 30,6 % des cas et les infections extra respiratoires notamment urinaire dans 9,6 % des cas. Les antibiotiques les plus utilisés étaient les céphalosporines de 3éme génération (53,9 %), l’association amoxicilline-acide clavulanique (11,5 %), l’association C3G-Tavanic (16,4 %) et la tazocilline (3,6 %). La durée moyenne de l’antibiothérapie était de 7,3jours. La durée d’hospitalisation était similaire pour le groupe de patients ayant reçu une antibiothérapie par rapport aux autres patients (9,9jours contre 8,6jours ; p=0,15) par contre les décès et les transferts en réanimation étaient plus fréquents dans le premier groupe (respectivement 19,7 % et 21,7 % contre 3,5 % et 8 % ; p<0,001 et 0,002).
Conclusion |
L’usage des antibiotiques doit être rationalisé dans la PEC de l’infection au SARS COV 2 et ne doit en aucun cas être systématique pour éviter ainsi la sélection de germes et l’émergence de résistances.
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Vol 14 - N° 1
P. 140 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
